Ces deux médiateurs, Nirmala Dias et Andreas Blattmann, qui ont débuté leur mission mardi, sont des juristes basés à Zurich et spécialistes du droit du travail et de la médiation. Ils sont chargés de « travailler avec les employés de la Fifa pour déterminer des options afin de résoudre des conflits et des questions posant problème », selon un porte-parole de la Fifa. En plus de leur mission au sein de la Fifa, ces deux « avocats indépendants poursuivront leur collaboration au sein de leur cabinet d'avocat respectif », ajoute la Fifa. Leur champ d'action « sera interne et non pas avec les fédérations. Pour cela, il y a un département gouvernance dont le directeur est le Grec Theodore Giannikos », précise une source proche de la Fifa. Depuis l'élection en février 2016 de son nouveau président Gianni Infantino, la Fifa s'est séparée de plusieurs cadres de haut niveau, écartés parfois « sans ménagement, selon une autre source proche de l'instance. Fin octobre, le directeur médical Jiri Dvorak, en charge de l'antidopage, a dû vider son bureau. « Il n'était pas dans mon intention de quitter la Fifa de façon aussi abrupte », a réagi ensuite le Tchèque. Parmi les autres évictions, celles de plusieurs responsables du développement ou des relations avec les fédérations et de l'Allemand Ralf Mutschke, responsable de la sécurité et ancien d'Interpol ou encore du directeur du musée de la Fifa, Stefan Jost. Voulu par Blatter et inauguré par Infantino, le musée dans lequel 140 millions de francs suisses (130 millions d'euros) ont été investis, est d'ores et déjà promis à la fermeture, selon une source proche. Egalement congédiés, deux chefs de service qui, selon des sources concordantes, avaient informé la commission d'éthique de présumées violations du code d'éthique par Infantino à travers notamment l'utilisation de jets privés. Des informations à l'origine de l'ouverture d'une enquête finalement classée sans suite. Pour expliquer ces départs, la Fifa évoque « des restructurations ».