Nouvellement reconstitué, le Conseil national de l'Ordre des architectes appelle les architectes bénéficiaires des dispositifs pour la promotion de l'emploi dans le cadre de l'ANSEJ et la CNAC, de se rapprocher des conseils locaux de leurs wilayas respectives. Les institutions concernées sont tenues d'accorder aux jeunes architectes intéressés, tout l'intérêt requis en les informant sur la réglementation en vigueur relative aux procédures d'installation. Récemment élu, à la tête de cette institution, qui comptait lors du précédent mandat 5000 architectes sur un effectif de 12.000, le président du Conseil, Athmane Touileb, l'a annoncé hier au Forum d'El Moudjahid. Il a appelé les architectes à se rapprocher des conseils locaux des régions (au nombre de sept), pour le retrait des extraits d'inscription au tableau pour ceux qui ne l'ont pas encore. Il a, d'autre part, insisté sur le dépôt des dossiers d'inscription au tableau pour les détenteurs des attestations de stage qui désirent s'inscrire au tableau. Invité au forum, pour la présentation du programme du conseil au titre des deux prochaines années, l'expiration du mandat devant avoir lieu fin 2012, le président du conseil a tenu à souligner que l'architecte est devenu la cible pour couvrir l'incompétence et la mauvaise gestion des projets. Il compte entreprendre la définition de son programme d'action notamment la question des conditions d'exercice de la profession d'une manière générale. Le conférencier vise la relation entre des architectes avec les opérateurs publics, conformément à la législation et la réglementation en vigueur, quant au concours d'architecture, les modalités de passation des contrats d'architectes. « L'organisation de la profession est nécessaire », a souligné M. Touileb, estimant qu'il est temps de lever tout genre de contraintes et mettre en place des mécanismes de facilitations et leur assurer un plan de charge. «Il serait judicieux de soutenir les architectes, en leur confiant des projets (ne dépassant pas les 20 logements) et leur octroyant des aides sans intérêts », a-t-il proposé. Le conseil se penchera prochainement sur le dernier code des marchés publics et sur le cahier des charges régissant la profession. Selon M. Touileb, l'architecte doit retrouver sa place dans l'équipe pluridisciplinaire qui gère l'activité et élabore les études d'urbanisme. Le conseil rappelle, à cet effet, aux opérateurs privés et publics que la réussite de la réalisation de leurs projets urbains et immobiliers est conditionnée par l'exercice de l'architecte de sa profession dans la liberté et la dignité.