Les NTIC, (Nouvelles technologies de l'information et de la communication) devraient créer « davantage d'emplois et de nouveaux métiers ». C'est ce qu'ont souligné, hier, les responsables lors du séminaire sur les TIC, la création d'emplois et l'émergence de nouveaux métiers qui s'est ouvert au Cercle de l'armée à Beni Messous. Cette rencontre, qui a mobilisé cinq ministres, se doit de sortir, à l'issue des deux jours de travaux, avec « une plateforme sur comment faire contribuer davantage les TIC à la création de l'emploi». En plus de M. Moussa Benhamadi qui a ouvert les travaux, il y avait ceux de la Jeunesse et des Sports, de l'Emploi et des Affaires sociales, de la Communication et de l'Industrie. Ces derniers doivent s'impliquer autour de ce programme. L'idée d'engager une réflexion sur ce thème fait suite aux instructions du président de la République en conseil des ministres, le 3 février dernier, tendant à trouver les outils et les dispositifs à même de créer plus de postes d'emploi notamment en direction de la jeunesse. Selon M. Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, le projet E.gouvernement est déjà un gisement important dans la mesure où il a les moyens de créer jusqu'à « 100.000 emplois directs et 300.000 indirects », a t-il rappelé. Le ministre, à travers les chiffres qu'il a montrés, donne une indication claire de ce dossier puisque parmi les demandeurs d'emplois pour 2010, un nombre important a un rapport direct avec les TIC. Ainsi, les statistiques de l'Agence nationale de l'emploi révèlent que 341.764 demandes ont été enregistrées. Dans ce chiffre, on compte plus de 220.000 universitaires et 221.559 issus de la formation professionnelle. La part de ceux qui ont un profil en rapport avec les TIC est de 18% pour les premiers et 27% pour les seconds. L'Anem a pu installer dans leurs fonctions 177.050 demandeurs soit 12%. Pour ce qui est des autres dispositifs de soutien comme l'Ansej, « 7.000 PME ont été créées dans le domaine des TIC », dira M. Louh, ministre du Travail et des Affaires sociales. Cela a permis « la création de 18.000 emplois », a-t-il ajouté. Pour le ministre, il ne fait pas de doute que le secteur des TIC peut aider à la résorption du chômage mais aussi à « lutter contre l'exode de la matière grise. EXIGENCES D'INTEGRATION POUR LES EQUIPEMENTIERS, LES DEVELOPPEURS DE LOGICIELS Et il faudrait d'abord, pour cela, que l'on fasse un peu mieux puisque c'est le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication qui constate cette insuffisance. M. Benhamadi avait reconnu devant les responsables des entreprises, les différents départements ministériels qu'il y avait « une absence de coordination des projets sectoriels » ainsi qu'une « faiblesse dans l'exploitation des ressources en commun ».Pour lui, il n'y a pas de doute que l'économie numérique permettra à notre pays de « rompre avec la rente et la dépendance des hydrocarbures ». Des mesures incitatives, comme l'exonération de taxes, ont été déjà prises dans le sens de l'encouragement des sociétés développant les contenus, l'hébergement des sites…En plus des dispositions introduites dans la dernière loi de finances, le code des marchés publics, de « nouvelles conditions seront exigées pour les équipementiers, les développeurs de solutions informatiques, de logiciels »-à travers un cahier des charges- pour les obliger à « favoriser l'intégration nationale, le partenariat public-privé et la création d'emplois », a-t-il déclaré. Il faut souligner que les ateliers, tables rondes et conférences inscrits au programme seront clôturés cet après-midi par l'élaboration d'une série de recommandations à même de booster l'emploi et les nouveaux métiers grâce aux TIC.