Photo : Makine F. M. Abdelkader Messahel, ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, a réitéré, hier à Alger, la position de l'Algérie pour une «plus grande concertation» entre l'UA et la Ligue arabe sur la crise libyenne. «Les positions de l'Algérie transparaissent dans la feuille de route» pour une sortie de crise rapide en Libye, a souligné à la chaîne III de la radio nationale le ministre qui a pris part vendredi à la réunion d'Addis-Abeba sur la crise libyenne. Il a expliqué que les positions de l'Algérie concernant la crise libyenne, débattues dans la capitale éthiopienne, sont celles défendues à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays arabes au Caire. Elles se résument, a-t-il dit, en plusieurs points, dont l'appel à un cessez-le-feu et surtout à la mise en place d'un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, un point non prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité. «Il faut savoir ce qui se passe sur le terrain pour savoir qui fait quoi», a-t-il dit. Elles portent aussi sur l'amorce d'un dialogue «immédiat» avec les différentes parties libyennes, le soutien à la mission du comité de suivi de la crise libyenne et l'assistance humanitaire aux réfugiés sur les frontières. L'Algérie, a-t-il poursuivi, est pour une «plus grande concertation» entre l'UA et la Ligue arabe sur la question, rappelant au passage que ces deux organisations régionales ont déjà travaillé ensemble par le passé, notamment dans les dossiers somalien et soudanais. Pour M. Messahel, il est important que les Africains et Arabes «s'approprient» leurs crises pour «aller au plus vite vers un règlement». «La crise libyenne est une affaire interne et c'est aux Libyens d'en trouver eux-mêmes le règlement», a-t-il encore ajouté. Il a aussi souligné que l'application de la résolution 1973 sur la zone d'exclusion aérienne doit relever de la seule compétence des Nations unies et non d'une organisation sous-régionale. L'évolution sur le terrain «a donné raison» à la position défendue par l'Algérie à la réunion des ministres des Affaires étrangères le 3 mars au Caire, a-t-il encore rappelé.