Au 17e Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (nord du Maroc), qui s'est ouvert le 26 mars dernier pour s'achever le 2 avril prochain, participent trois films algériens. Ils sont en lice pour l'obtention de prix de l'édition 2011, présidé cette année par le réalisateur Franco-russe Igor Minaiev. Dans la catégorie long-métrage, le cinéma algérien est présent avec "Essaha" (La place, 2010), comédie musicale de Dahmane Ouzid qui a représenté l'Algérie à de nombreux festivals, à l'instar du récent Festival panafricain du film de Ouagadougou (Fespaco) qui a décerné au film le Prix du Système des Nations-Unies pour la lutte contre la pauvreté. La production d'Ouzid avait également obtenu en décembre 2010, le double prix collectif d'interprétation masculine et féminine au Festival international du film arabe d'Oran. Le 7e art algérien marque sa participation avec deux autres œuvres dans la section court-métrage à ce rendez-vous culturel, qui verra la participation de 14 pays et la projection de quelque 50 films. L'occasion est ainsi donnée de visionner "Garagouz" (2010) du jeune réalisateur Abdenour Zahzah. Ce dernier a remporté deux prix au 28e "Festival tous courts d'Aix en Provence" (France) et une autre distinction "Prix du Public-Midi Libre-Kodak" au 32e Festival méditerranéen de Montpellier (octobre 2010). Ils découvriront également le court-métrage (16 mn) de Yanis Koussim "Khouya" (Mon frère, 2010), "Prix du Jury cinéma et jeunesse" au Festival international du film de Locarno (Suisse 2010). "Khouya" avait participé dans pas moins de cinq festivals de court-métrage notamment ceux de Clermont-Ferrand (France), Nimègue (Hollande) et Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis). Le cinéma algérien est, comme chaque année, présent avec le défunt Azzedine Meddour, réalisateur notamment d'"Adrar N'Baya" (La montagne de Baya, 1997), dont un prix du Festival porte le nom. Les organisateurs de ce Festival annuel avait institué depuis son décès en 2000 le "Prix Azzedine Meddour" pour rendre hommage à "un grand ami du festival" qui avait obtenu le "Prix de la première oeuvre de fiction" (1999), dans la catégorie long-métrage et à un metteur en scène qui a réussi à "produire un grand film en langue amazighe". Par ailleurs, Mohamed Bensalah, réalisateur, critique et écrivain algérien devrait intervenir au colloque "Film documentaire : problématiques, thèmes et défis" pour donner son point de vue sur l'expérience algérienne dans le cinéma documentaire. Mohamed Bensalah est actuellement enseignant-chercheur à l'université d'Oran-Essenia et au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC).