Photo : Lylia M. Les enfants du centre de soins psychologiques de Bentalha ont une nouvelle bibliothèque. Elle a été inaugurée jeudi par le chargé d'affaires de l'ambassade du Canada à Alger, André Dubois et du président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche Forem, le Pr. Mustapha Khiati. L'ambassade du Canada a contribué à cette opération à hauteur de 6500 dollars canadiens (120 000 DA) pour la restauration de la structure et l'achat de livres et DVD consacrés à l'éducation et aux droits de l'enfant. Nouzha Aouali, 17 ans, n'a pas caché sa joie en découvrant les nouveaux livres bien rangés sur les étagères de la nouvelle bibliothèque. Pour cette lycéenne, c'est un acquis pour enrichir sa culture générale. « Car, explique-t-elle, au lycéen de Bentalha les élèves sont sommés de rendre les livres qu'ils empruntent au bout de 4 ou 7 jours. Ici on a toute latitude de prendre son temps pour lire et s'instruire ». Nouzha est membre de ce centre de soins psychologiques depuis son jeune âge. Comme beaucoup d'enfants, elle a subi des traumatismes en voyant des familles entières décimées par les terroristes. Elle a été suivie par des psychologues et continue à fréquenter ce centre où elle s'épanouit avec d'autres enfants. De son côté, M. Dubois a souligné la tradition du Canada dans la coopération, le partenariat et surtout la solidarité qui a accompagné la société civile et les associations algériennes dans leur émancipation et leur développement. Pour le Pr. Khiati, l'importance de la lecture est capitale pour inculquer à l'enfant la culture et la fréquentation des bibliothèques. A propos de bibliothèque, M. Khiati a annoncé que la Forem a initié le 16 avril, Journée du Savoir, une campagne nationale de collecte de livres pour enrichir les bibliothèques des wilayas de Tamanrasset, Ghardaïa, Bechar, Illizi et Ouargla. Mihoub Mihoubi, ancien ministre de la Culture et de l'Information, présent à la cérémonie, a estimé que le don du Canada, même s'il est symbolique, est important « car il s'agit de culture et c'est la chose dont on a le plus besoin dans notre pays ».