• 8000 logements seront mis en chantier. Répondant aux préoccupations des souscripteurs de l'AADL ayant déposé leurs dossiers en 2001 qui ne décolèrent pas et comptent poursuivre leur mouvement de contestation, le directeur général de cette Agence, M. Mohamed Khebbache, se dit ouvert à toutes propositions pourvu que les concernés s'organisent et feront preuve de sagesse et de patience. Intervenant hier sur les ondes de la chaîne III, le premier responsable de l'Agence a souligné qu'il est entièrement disponible pour discuter avec les délégués des souscripteurs contestataires et propose même de sortir avec des solutions consensuelles qui satisferont tout un chacun. «Ce que nous proposons c'est que les souscripteurs désignent des délégués avec lesquels nous travaillerons conjointement, soit pour arrêter une liste consensuelle qui comportera l'adhésion de tout le monde ou d'arrêter des critères en s'inspirant de la loi 08/142 qui définit les critères d'attribution de logement social. Nous sommes même prêts à aller au tirage au sort», souligne le premier interlocuteur des souscripteurs. La condition, dit-il, est que les délégués désignés devront être réellement représentatifs. Il va sans dire que le déséquilibre entre l'offre et la demande est à l'origine de cette impasse, soulignant qu'un fort engouement a été constaté à travers tous le pays pour les logements AADL. Pour ne citer que le cas d'Alger où le problème se pose avec acuité, M. Khebbache a fait savoir que le nombre des dossiers déposés depuis le 18 août 2001 s'élève à 183 435 dont 25 400 pris en charge et 15 437 rejetés par la commission. Le reste des dossiers qui est de l'ordre de 142 598 ne peuvent être pris en charge dans leur globalité par AADL, a tenu à préciser le DG avançant comme motif le problème de l'indisponibilité du foncier. Une autre précision de taille qu'il a avancée c'est qu'il est nécessaire de savoir que l'AADl n'a pas signé de contrat d'engagement avec les souscripteurs non bénéficiaires (142 598) d'autant plus que ces derniers n'ont pas fait de versement. «Il faut comprendre qu'il s'agit uniquement de dépôt de dossier. Leurs dossiers sont, certes, éligibles mais pour les programmes futurs», souligne-t-il avant d'ajouter que pour le moment, «AADL n'ayant pas reçu de programme futur, donc elle n'a plus rien à offrir». Concernant le programme de 4000 logements inscrit dans le cadre AADL/ CNEP, il a indiqué qu'effectivement beaucoup de gens leur reprochent de ne pas arrêter la liste des bénéficiaires, une affaire qui est loin d'être une sinécure, précise le même responsable. Il faudrait, d'après lui, trouver les critères les plus adaptés qui arrangeront tout le monde à savoir, ceux qui ont déposé leur dossier le 18 août 2001 et ceux d'après, tout en soulignant que le critère de l'ancienneté du dossier n'est pas le plus déterminant. «Nous avons enregistré lors de la journée du 18 août 2001 19 600 dossiers dont 7 000 ont été honorés et 2000 ont reçu des avis défavorables, il reste donc 10 200 qu'il va falloir prendre en charge et parmi lesquels nous devons tirer 4000 bénéficiaires», a-t-il indiqué avant d'annoncer que vu la pression et la forte demande, l'AADL a eu la promesse «ferme» de sa tutelle de bénéficier de terrain pour mettre en chantier 4000 autres unités. Ainsi, l'Agence aura à proposer en tout 8000 logements mais malgré l'initiative, l'offre restera toujours en deçà de la demande. Pour ce qui est des programmes AADL/ CNEP prévus à l'intérieur du pays, M. Khebbache a fait savoir que la liste des 1800 bénéficiaires de la wilaya d'Oran et les 600 de Bouira sera prête au mois de juin prochain. Pour ce qui est des chantiers qui accusent du retard de livraison, il a indiqué que sur le programme de 55000 logements, 50 000 sont livrés. Les 5000 qui restent «font partie des projets dont les contrats ont été résiliés pour défaillance des entreprises». Il a rassuré, toutefois, que ces logements seront livrés dans les mois à venir, soit avant la fin de 2011. Il a cité ainsi l'exemple des logements AADL Ain Benian, Bachdjarah, Drariar, et Achour bis. Par ailleurs, le DG de l'AADl a fait savoir qu'une centaine de bénéficiaires sont traduits devant la justice pour sous-location.