La solution à la crise en Libye doit «provenir des Libyens eux-mêmes», a déclaré hier à l'APS le Commissaire pour la paix et la sécurité auprès de l'Union africaine (UA), M. Ramtane Lamamra. M. Lamamra s'exprimait en marge de la réunion de haut niveau Etats-Unis-Union africaine qui se tient à Washington. La délégation africaine à cette rencontre est conduite par le président de la Commission de l'UA, M. Jean Ping. Cette réunion sera également l'occasion de présenter la feuille de route africaine sur la crise en Libye à la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, qui rencontrera aujourd'hui la délégation africaine. Pour M. Lamamra, la démarche africaine consiste d'abord à «régler la crise en s'appuyant sur les libyens eux-mêmes». En conséquence, l'UA «souligne l'importance et l'urgence d'un dialogue inclusif qui doit mener à une période transitoire tout aussi inclusive, c'est-à-dire aller au-delà des belligérants qui utilisent les armes en réunissant toutes les parties libyennes qui pourraient avoir une contribution positive pour déterminer l'avenir du pays», a-t-il expliqué. Dans ce sens, il a estimé que «cette transition inclusive, qui doit être aussi courte que possible, devrait justement permettre aux Libyens d'adopter des réformes politiques consensuelles qui devront prendre en charge les causes de la crise actuelle et, donc, répondre aux aspirations de la démocratie et de la réconciliation». Le diplomate algérien juge que «la solution doit être libyenne et il n'appartient à personne de fixer des conditions préalables». «C'est cela l'esprit dans lequel nous agissons en tant qu'Union africaine et ce sur quoi nous cherchons à rallier tous les acteurs internationaux dont la contribution nous semble indispensable dont celle des Etats-Unis», a-t-il précisé.