Moins d'une semaine après la rencontre ayant regroupé le ministre de l'Enseignement Supérieur, M. Houarbia, avec les responsables des organisations estudiantines agréées, à Alger, le principe (consigne ?) d'une « trêve dans les campus » semble faire son chemin dans le milieu estudiantin. C'est ce qu'a laissé entendre le secrétaire général de l'UNEA, M.Brahim Boulegane, lors d'un regroupement régional qui s'est tenu, jeudi, au centre de vacance de Tessala. « Plus de violence à l'université ! », a-t-il assuré à ce propos. Selon lui, l'intérêt que revêt cette rencontre, à laquelle participent les représentants des bureaux UNEA de Chlef, de Mostaganem, de Saida, de Mascara et de Sidi Bel Abbès, va au-delà du simple constat. « L'UNEA veut différencier son action. Elle doit, dorénavant, constituer une force de proposition et ne plus se confiner dans un rôle exclusivement revendicatif », estime Boulegane pour qui les problèmes socio pédagogiques, actuellement posés (retard dans les inscriptions, rachat, encadrement, etc.), doivent trouver des solutions « dans le cadre d'un dialogue responsable ». Autre point évoqué par Boulegane, celui des œuvres universitaires dont la gestion ne fait apparemment plus l'unanimité. « Ce n'est plus un tabou : les étudiants ne perçoivent presque rien des 3 900 milliards de centimes alloués annuellement, en moyenne, à l'Office national des œuvres universitaires (ONOU) pour les besoins d'hébergement, de restauration et de transport des étudiants. Le schéma organisationnel de l'ONOU, tel que défini par les pouvoirs publics, importe peu, c'est la qualité des services qui pose problème », considère le secrétaire générale de l'UNEA. D'où l'idée d'une aide direct en direction des étudiants, contournant ainsi « tout l'arsenal bureaucratique en place aux effets et résultats désastreux ». Une commission de réflexion comprenant des représentants du ministère et des différentes organisations estudiantines, devrait, selon Boulegane, se pencher dans les prochains jours sur cette question.