La restauration des monuments et l'ensemble de l'héritage matériel historique national et leur valorisation a été le thème discuté sur deux jours à Skikda, au cours d'un colloque qui s'est achevé hier, sur "Les projets de restauration du riche patrimoine en Algérie, réalités et perspectives". Cette rencontre initiée par la direction de la Culture de Skikda à l'occasion de la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), a rassemblé des universitaires de Constantine, de Skikda, de Guelma et d'Alger. Elle a visé, selon ses organisateurs, à dresser un "état des lieux" des chantiers de restauration des monuments et des vestiges historiques lancés en Algérie, ainsi que des chantiers projetés pour l'avenir. Les travaux ont été axés sur l'exploitation touristique du patrimoine restauré, ainsi que sur les textes de loi réglementant les opérations de restauration. Mme Meriama Chaouch-Bencherif, professeur d'architecture à l'université de Constantine, a expliqué, dans une intervention intitulée "L'éternelle opposition entre l'archéologie et la planification, que le patrimoine archéologique de l'Algérie est "très dense et d'une "richesse rare qui fait du pays un "véritable musée à ciel ouvert. De son côté, Mme Zehioua Hecham, professeur à l'université Mentouri de Constantine, a affirmé que l'héritage patrimonial séculaire de l'Algérie "connaît une importante dégradation, ce qui est hautement dommageable, selon elle, dès lors que le patrimoine constitue un héritage à transmettre aux générations futures. En matière de reconstitution de sites, l'architecte Hocine Taoutaou, de l'université d'Oum El Bouaghi, a indiqué que la "restitution est une étape de l'opération de restauration par "reconstruction des monuments historiques qui consiste à représenter par le dessin ou par une maquette l'aspect présumé d'un édifice mutilé ou détruit.