Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi Saïd, affirme, dans un court entretien à l'APS, que son organisation "n'est pas du tout absente" du terrain de la contestation sociale mais est plutôt "victime de son silence" parce qu'elle travaillerait dur, mais dans la discrétion. Quel message adresseriez vous aux travailleuses et travailleurs algériens à l'occasion de ce 1er mai pas comme les autres, au regard du vent de contestation sociale qui souffle sur le pays ? Le principal message que j'adresse à tous les travailleurs est un message d'espérance pour une Algérie toujours plus forte et plus prospère. Je voudrais saisir l'occasion pour saluer toutes les travailleuses et tous les travailleurs et leur dire notre engagement de fidélité aux liens qui nous unissent pour la défense de leurs intérêts sociaux et pour la promotion des idéaux de progrès. En ce 1er mai, je voudrais aussi souligner que notre engagement est conforme à notre conception du dialogue en tant que principale source de règlement des conflits. On a eu à le prouver en de multiples occasions, tout récemment encore, pour le paiement des arriérés de salaires de milliers de travailleurs. Le cadre du dialogue, comme vous le savez, est la tripartite entre le Gouvernement, le Patronat et la Centrale syndicale. Certaines parties ont relevé l'absence remarquable de l'UGTA sur le terrain, alors que de nombreux mouvements de protestation sont enregistrés dans différents secteurs ? C'est une illusion. L'UGTA n'est pas du tout absente. Elle travaille dur avec humilité, mais surtout dans la discrétion pour le règlement des problèmes des travailleurs. Qui a sauvé des milliers d'emplois, des dizaines d'entreprises ? Qui peut se prévaloir d'avoir trouvé avec les responsables concernés la bonne issue aux problèmes d'Arcelor-Mital ? Je peux poser plusieurs fois la question et vous découvrirez que l'UGTA a modestement pris une part active à la résolution de questions parfois épineuses. J'ai affirmé cette semaine que l'UGTA était victime de son silence parce qu'elle œuvre dans la discrétion. On ne souffle pas dans la trompette chaque fois que nous règlons un conflit social. Et vous croyez que l'on est absent quand on voit le nombre d'adhésions à l'UGTA ? Nous sommes fiers d'avoir plus de 1.500.000 adhérents qui croient en nous, parce que nous œuvrons pour le bien des travailleurs mais aussi, ne l'oublions pas, pour le bien du pays. Beaucoup de secteurs ont bénéficié d'augmentations de salaires en application des accords issus de la dernière tripartie mais pas le secteur de la communication. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Je dois corriger vos propos puisque la convention de branche a été signée et mise en application dans le secteur de la Communication comme dans les autres secteurs. Nous avons discuté avec le premier responsable du secteur et nous l'appuyons dans sa démarche visant à instaurer une grille nationale des salaires des journalistes afin d'éviter les disparités et encourager les compétences. Je pense qu'il est utile de vous préciser que l'UGTA suit tous ces dossiers et compte sur la négociation et le dialogue pour améliorer la situation dans tous les secteurs d'activité avec pour choix cardinaux : la sauvegarde de l'emploi et la promotion de la croissance, génératrice d'emplois.