Longtemps associé à la seule figure de Boukrouh, le PRA veut reconquérir sa place sur l'échiquier politique et s'engager dans le processus des réformes projetées par le président de la République. C'est du moins l'ambition clairement affichée de son secrétaire général, M. Kamel Bensalem. L' éclipse du parti serait due à des problèmes organiques. Animant un point de presse hier au siège du PRA, ce dernier a indiqué que «la tenue de deux conseils nationaux le 26 et le 30 avril avait permis de dépasser ce blocage organique». «Le PRA veut redevenir le parti de propositions qu'il a été dès sa création», expliquera son premier responsable. Les tiraillements internes à l'en croire ne seraient «plus qu'un mauvais souvenir». Dans cette perspective, des sorties et des activités seront organisées dans différentes régions du pays et les structures de base seront redynamisées. D'ores et déjà, pour le 17 mai, une rencontre autour de l'histoire et des réalités du mouvement étudiant se tiendra au siège du PRA à Alger. Ne cultivant pas d'exclusive, M. Bensalem se dit «prêt à travailler avec les autres partenaires du champ politique pour faire aboutir les réformes projetées par le président de la République». A ce propos, «le PRA est parti prenante dans ce processus et accorde sa confiance à M. Bensalah». Le parti se montre disponible pour des concertations avec les partis de l'Alliance présidentielle mais aussi El Islah, Ennahda». «Une lettre sera envoyée, d'ailleurs, aujourd'hui même aux partis de l'Alliance pour les inviter à une concertation». Les réformes, poursuivra-t-il, «doivent associer tout le monde pour s'assurer de meilleures conditions de succès et d'efficacité». Le PRA se présente surtout comme un fervent partisan de la volonté affichée d'accorder plus de sièges aux femmes dans les assemblées élues. «La révision des lois sur les partis dans ses articles 82-192 qui avaient lourdement pénalisé les petites formations s'avère également urgente», affirmera M. Bensalem. Interrogé, enfin, sur les revendications sociales, le SG du PRA jugera qu'elles «sont légitimes».