S'il y a lieu de parler de l'existence d'une formation politique comme étant la plus proche du pouvoir en place en dehors du triumvirat RND- FLN-MSP composant l'Alliance présidentielle, c'est bien le Parti du renouveau algérien (PRA). Et pour cause, Kamel Bensalem, secrétaire général de ce parti dont le siège national et mitoyen avec celui de la présidence de la République se targue d'être l'homme politique le plus imprégné des secrets bien gardés de la haute sphère officielle. Dans un point de presse qu'il animé hier, le SG du PRA fera savoir avec insistance qu'il n'y a point «de différence de vision entre le président Bouteflika et l'institution militaire, c'est-à-dire l'armée-, a t-il déclaré avant d'enchaîner : «Bouteflika et l'armée sont en parfaite communion». Se disant convaincu dur comme fer de cette entente existant entre la présidence de la République et l'armée, laquelle entente ne pouvant en aucun cas être remise en cause par le biais d'un «quelconque quiproquo que certaines voix discordantes tentent vainement d'inventer de toutes pièces», le SG du PRA ira jusqu'à dire que si cette équivoque existait bel et bien, «le scénario du 5 janvier dernier se répèterait toutes les 24 heures», at-il argué, faisant allusion aux émeutes qui ont secoué le pays durant le début de l'année. En clair, les propos de Kamel Bensalem au sujet de l'inexistence de la moindre différence de vision entre Bouteflika et l'armée sont une réponse à ceux exprimés récemment par voie de presse par le doyen de la CNCD (Coordination nationale pour le changement démocratique), Me Ali Yahia Abdenour, désigné également président d'honneur de la Ligue algérienne des droits de l'homme (Laddh). A une question sur son appréciation du dernier discours de Bouteflika à la nation, le SG du PRA n'ira pas par quatre chemins pour affirmer que celui-ci a été «à la hauteur des aspirations du peuple algérien». Mieux, le conférencier persiste à dire que «le dernier discours du président augure de l'avènement d'une nouvelle république», ajoutant que s'il y a transition à effectuer en ce sens, le PRA nourrit toute la confiance en la personne de Bouteflika de la conduire à bon port : «Toute notre confiance réside en la personne du président de la République, c'est bien lui le père des réformes en Algérie». Kamel Bensalem approuve ainsi naturellement la batterie de réformes à caractère politique annoncées par le chef de l'Etat dans son dernier discours à la nation. Tout comme le PRA cautionne le choix d'Abdelkader Bensalah, président du Sénat, désigné sur instruction de Bouteflika pour conduire le processus des réformes politiques portant notamment sur la révision de la Constitution. A ce sujet, le SG du PRA a clairement soutenu que «la désignation de Abdelkader Bensalah n'est pas problématique à nos yeux, tant l'homme jouit de la confiance totale du chef de l'Etat». Abordant le volet de la révision de la Constitution, le conférencier révèle que le PRA a déjà élaboré une série de propositions qui seront rendues publiques prochainement. A une question sur la limitation des mandats présidentiels, il répondra que «pour le PRA, qui a soutenu en 2009 la réélection de Bouteflika pour un troisième mandat, deux mandats présidentiels sont largement suffisants». S'agissant de la révision en vue de la loi sur les partis politiques, le même conférencier mettra en évidence la nécessité de procéder à l'abrogation des articles 82 et 192 de l'actuelle loi. A noter enfin que le PRA qui se déclare fervent défenseur de toute action initiée par le président de la République est représenté à l'APN par quatre (4) députés.