L'alliance présidentielle a été sévèrement critiquée par le nouveau responsable de la formation. Le nouveau secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA), M.Abderezak Smaïl, semble optimiste quant à l'avenir de sa formation politique. Dans une conférence de presse animée, hier, au siège du PRA à El Mouradia, M. Abderezak Smaïl n'est pas allé par quatre chemins pour réaffirmer que le conseil national de son parti, réuni le 19 août dernier, a définitivement tranché sur le sort de M.Mohamed Menaï qui occupait, quelque temps auparavant, le poste de SG au sein du même parti. «Il a été procédé au retrait de confiance de M.Mohamed Menaï et cela a été opéré en toute souveraineté par notre parti», soulignera le conférencier. La décision d'écarter M.Menaï est motivée, d'après les explications fournies lors de la conférence de presse, par le fait que l'ex-SG était dans l'incapacité d'organiser le congrès. Cela en ce qui concerne la face visible de l'iceberg. Mais d'après des indiscrétions au sein-même de ce parti, M.Menaï avait été placé à la tête du PRA juste pour faire face, le temps d'une tempête, à l'ancien remplaçant de Boukrouh, M.Terkmane, lâché, pour rappel, par la base de cette formation politique. Le nouveau SG du PRA, M.Abderezak Smaïl, n'évoquera guère directement le cas Terkmane. Il se contentera seulement, sur insistance des journalistes présents, de déclarer que cette affaire est actuellement entre les mains de la justice. Pour lui, la priorité réside dans la «nécessité de parachever rapidement le processus de redressement entamé à la veille de la dernière élection présidentielle et d'aller directement vers la tenue du 5e congrès avec la détermination de respecter son ordre du jour et la date qui ne dépassera pas le 23 octobre.» Dans une déclaration distribuée à la presse, M.Abderezak Smaïl indiquera que l'objectif de ce changement opéré au sein du parti est de «lever tous les obstacles devant la tenue d'un véritable congrès démocratique et non un congrès d'exclusion et de conspiration». Un congrès, relèvera également le nouveau SG, «qui sortira avec une direction nouvelle, propre et ambitieuse de la promotion du parti vers une participation positive et forte au processus du renouveau national entrepris par le président de la République». Par ailleurs, le conférencier exhortera solennellement le président Bouteflika à dissoudre rapidement toutes les assemblées élues, à leur tête l'APN. La raison de cette exigence du PRA, M.Abderezak Smaïl l'impute à la «vaste fraude qui a caractérisé les dernières élections législatives». Pourquoi maintenant? Le SG ne pipera mot là-dessus. Par contre, l'alliance présidentielle, constituée du FLN, du RND et du MSP, sera sévèrement critiquée par le nouveau responsable du PRA. «Bouteflika, qui a redoré le blason de l'Algérie, à l'étranger, devrait actuellement s'occuper de la politique intérieure du pays», soulignera enfin M.Abderezak Smaïl.