Le but de la marche est de rappeler aux nouvelles générations nées hors des frontières de la patrie que des terres de nos pères et grands-pères ont été volées par les juifs. Comme il fallait s'y attendre, le 63e anniversaire de la Nakba a charrié son lot de victimes et de blessés. Neuf personnes ont été tuées et 71 autres blessées, hier, par des tirs israéliens à la frontière entre le Liban et Israël au moment où des réfugiés palestiniens manifestaient du côté libanais pour commémorer la Nakba. Il faut savoir que les réfugiés palestiniens au Liban sont estimés entre 300 et 400.000 personnes dont la majorité vit dans 12 camps surpeuplés. Plusieurs dizaines de jeunes manifestants étaient parvenus à franchir le cordon de l'armée libanaise et se sont massés tout près de la frontière en criant «Par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifions pour toi Palestine». «Le but de la marche est de rappeler aux nouvelles générations nées hors des frontières de la patrie que des terres de nos pères et grands-pères ont été volées par les juifs, qu'on a été chassés de là-bas et que nous devons récupérer ces terres», a affirmé l'un des organisateurs. De l'autre côté de la frontière, avec la Syrie cette fois-ci, la situation n'était pas moins tendue. L'armée israélienne a annoncé hier l'entrée dans la partie du Golan syrien occupé par Israël de manifestants venus de Syrie, l'imputant à Damas, dans une déclaration de sa porte-parole. La violence de la riposte militaire israélienne s'est soldée par deux morts parmi les manifestants et de nombreux blessés. Par ailleurs, un jeune Palestinien a été tué par des tirs de l'armée israélienne à l'est de la ville de Ghaza. Rappelons que cette commémoration a été marquée par de nombreux incidents depuis vendredi à Al Qods-est annexée et en Cisjordanie occupée et a été endeuillée par la mort d'un Palestinien de 16 ans touché par une balle, dans le quartier arabe de Silwan, au pied des remparts de la Vieille ville.