Le PDG de l'Agence nationale du patrimoine minier, (ANPM), Abdelkader Benyoub a déclaré, à l'occasion de la présentation des différents appels d'offres lancés au cours du troisième trimestre, que l'Agence a décidé, au vu de la situation de «déprime du marché», de mettre le paquet sur la promotion des substances nobles tels l'uranium et l'o . Ce dernier a atteint, dit-il, actuellement, «un cours très intéressant sur le marché international». Quant à l'uranium, il devra répondre, ajoute M. Benyoub, «aux besoins du pays et ceux du marché international». Ainsi, en plus des 8 gisements d'uranium, ce sont 10 sites aurifères qui ont été proposés à la prospection et deux à l'exploration, la majorité étant situés à Tamanrasset avec deux seulement à Illizi. Les candidats devront, au préalable, réussir le test de pré-qualification auprès de l'Agence, comme le stipule la réglementation. Le responsable de l'Agence a reconnu que la situation de crise et de baisse de la demande a fait que deux adjudications ont été ajournées, la loi minière ayant, rappelons-le, décidé de l'organisation de quatre adjudications par année. Lors de la 31e adjudication, (aujourd'hui), 64 sites d'agrégats, d'argile, de tuf, répartis sur 25 wilayas, ont été proposés aux investisseurs potentiels. Sur ce nombre, neuf sont destinés à l'exploitation. Un dataroom a été, à cette occasion, lancé ce jour même et ne prendra fin que le 27 octobre prochain. M. Benyoub a également rappelé la mise en adjudication de deux sites pour la production de ciment, pour «répondre à la demande croissante du secteur des matériaux de construction qui accuse un déficit». Le premier est situé à Souk Ahras, le second à Naâma. Ces deux sites ont un potentiel de production qui peut atteindre jusqu'à un million de tonnes par an, relève l'étude faite par l'ANPM. L'appel d'offres sera lancé le 6 décembre prochain. Par ailleurs, un appel à manifestation d'intérêt a été lancé dans le but de sélectionner les entreprises aptes à répondre aux adjudications du secteur minier. L'objectif est de s'assurer, dira le patron de l'Agence minière, des «qualifications et des possibilités financières» des candidats à l'investissement et ce pour éviter les risques d'abandon de projets. Selon des visites effectuées dans plus de 12 wilayas du pays, lors du premier semestre 2009, des visites qui entrent dans le cadre de la mission de suivi de la gestion des titres et autorisations miniers, les cadres de l'ANPM ont révélé que «259 titres sur les 459 délivrés ne sont pas opérationnels», ce qui devra se traduire par un retrait des autorisations pour «non respect des cahiers des charges». L'ANPM compte introduire «un assainissement de la liste de ses partenaires» et notamment ceux n'ayant pas les moyens d'investir dans le secteur minier. Parmi les critères de compétence, il y a lieu de citer une expérience de 5 ans exigée pour les investisseurs voulant se lancer dans l'exploitation de l'uranium en sus des aspects maîtrise technologique, de solvabilité, un état détaillé des projets des dix dernières années… De plus, les responsables soulignent une autre clause impérative, celle consistant à accorder désormais, dans tout projet de partenariat, la majorité du capital, c'est-à-dire les 51 %, à la filiale de Sonatrach.