Photo : Slimene S.A. Finies les vacances. L'heure est à la préparation de la rentrée sociale qui se profile d'ores et déjà à l'horizon. Il va de soi que des dossiers, laissés en suspens durant cette période de repos, seront remis sur la table. Intervenant dans un contexte particulier, la prochaine rentrée sociale polarisera l'actualité nationale et les débats y afférents seront animés. Une chose est sûre, pour cette année, la rentrée s'avère plus calme par rapport aux précédentes dans la mesure où aucun mouvement de protestation n'a été jusque-là annoncé. La particularité de cette rentrée sociale réside également dans le fait qu'elle coïncidera avec la relance d'importants dossiers en relation avec le monde du travail ainsi qu'avec l'économie nationale. Le patronat et son partenaire social, l'Union générale des travailleurs algériens, se serrent les coudes et se lancent dans une série de contacts en vue de se préparer à la prochaine tripartite. Même si la date exacte de sa tenue n'est pas encore fixée par les trois partenaires concernés (gouvernement, centrale syndicale, patronat), tout indique que cette réunion, qui revêt un intérêt particulier, et pour les travailleurs et pour les employeurs, se tiendra sous peu. Si on se réfère aux déclarations de Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de la centrale syndicale, faites avant-hier, la tenue de la tripartite est imminente, soulignant qu'il est fort possible qu'elle interviendra « après le mois sacré », sans pour autant donner plus de précision. Selon M. Abdelkader Malki, secrétaire national chargé de l'information auprès de l'UGTA, contacté hier par nos soins, rien n'a été décidé dans ce cadre. C'est donc le wait and see. C'est ce qu'a confirmé, d'ailleurs, Boualem M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), soutenant qu'à l'heure actuelle les trois partenaires sont en concertation permanente et tiennent des contacts informels. « Nous sommes en contact avec nos partenaires en vue de tenir la tripartite le plus tôt possible », nous a indiqué le président de la CAP. En attendant, cette organisation patronale, tout comme l'UGTA, a mobilisé ces cadres pour mieux se préparer et surtout s'armer d'arguments pour faire valoir leurs propositions respectives. Du côté de la CAP, un groupe de travail constitué d'économistes et de membres du patronat vient d'être mis en place afin de réaliser un document dans lequel l'organisation notera toutes ses préoccupations et bien évidemment ses suggestions. M. M'rakech précise que le document en question est en phase d'élaboration et sera fin prêt juste après Ramadhan. Il va sans dire également que la problématique principale autour de laquelle s'articule ce document est en relation avec la situation économique et sociale du pays. « Notre souci reste l'amélioration de l'outil productif et d'assurer un environnement économique favorable au développement des entreprises », a fait remarquer le représentant de la CAP, ajoutant dans la foulée que son organisation patronale œuvre également à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs. A ce sujet, M. M'rakech a rappelé que la CAP est entièrement favorable à la révision du salaire minimum garantie (SNMG). Toutefois, il a souligné que le seuil du relèvement du SNMG sera décidé conjointement lors de la prochaine tripartite. Dans le même sens, M. Malki soutient pour sa part que cette question va être tranchée suite aux négociations. Pour lever toute équivoque, il a tenu à préciser que l'UGTA n'a jusque-là fait aucune proposition, niant ainsi les rumeurs selon lesquelles elle aurait avancé un seuil de 18 000 DA. Notre interlocuteur nous a fait savoir, en outre, que des groupes de travail s'attardent sur les dossiers en prévision d'étudier lors de la prochaine tripartite, entre autres, le pouvoir d'achat, les statuts particuliers et les régimes indemnitaires des travailleurs de la fonction publique.