La date de la tenue de la tripartite, annoncée depuis des mois, n'a toujours pas été officialisée par le gouvernement. Aucune date n'a été avancée pour ce rendez-vous important de la vie économique et sociale qui réunira le gouvernement, le patronat et la centrale syndicale. Aucun ordre du jour n'a filtré, mis à part une possible revalorisation du SNMG à 15 000 DA. Les partenaires sociaux sont d'ailleurs dans l'attente d'une invitation des pouvoirs publics pour préparer la rencontre et se mettre d'accord sur les principaux points à aborder. Contactés hier pour savoir quelles sont les préoccupations qu'ils comptent mettre sur la table, certains chefs d'entreprise, membres d'organisations patronales, disent qu'ils ont bien sûr déjà préparé des propositions concrètes dans la perspective des discussions qui auront trait à l'environnement économique et social, mais qu'ils attendent d'être conviés aux réunions préparatoires qui, traditionnellement, précédent la tenue de la tripartite. « Or, jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune invitation de ce genre », nous dit M. Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA). « D'habitude, avant la tripartite, le gouvernement réunit les partenaires sociaux pour fixer un ordre du jour précis, il se trouve que pour l'instant il n'en est rien. » Le président CNPA nous dit vouloir réserver ses propositions pour le moment, en attendant que le gouvernement rende officielle la tenue de la prochaine tripartite. « Pour l'instant, il n'y a que des spéculations et rien d'officiel », nous a-t-il dit, estimant que le gouvernement s'attelle certainement à d'autres tâches, telles que l'application de la LFC 2009. De son côté, Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEOA), nous confirme qu'aucune date n'a été avancée officiellement pour la tripartite et qu'aucun ordre du jour n'a été discuté. « Nous attendons justement que les pouvoirs publics réagissent en vue de l'établissement d'un ordre du jour consensuel », déclare M. Yousfi, qui nous confie tout de même, à propos de l'augmentation du SNMG, que la CGEOA n'aura « aucun problème à discuter de la question ». A propos des préoccupations patronales proprement dites, M. Yousfi estime que la partie fiscale « est déjà prise en charge par le gouvernement » et que son organisation entend maintenant poser les problèmes en relation avec l'environnement économique de manière globale et pouvoir ainsi discuter, lors de la tripartite, notamment les aspects liés au dialogue social, à la LFC 2009, au cadastre, à l'informel, etc.