Après le démantèlement, au mois d'avril dernier à Hadjout, d'un réseau de trafiquants d'or, dont la qualité est inférieure à 18 carats, les services de sûreté de daïra de la même circonscription ont arrêté récemment deux bijoutiers, dont l'un était en possession de 432,2 grammes de métal jaune. Selon un rapport de la police, les faits reprochés aux deux suspects ont trait à la fraude, à l'évasion fiscale ainsi que l'inexistence de poinçon de garantie sur la plupart des objets d'orfèvrerie saisis. Une enquête a été alors ouverte et les bijoux ont été envoyés à la direction des impôts de Blida pour une expertise de qualité, selon le lieutenant Laouirem de la direction de sûreté de wilaya de Tipasa. Le bijoutier arrêté, C. A, a déclaré dans sa déposition que les bijoux saisis lui appartiennent, sans nier qu'il est conscient qu'ils ne comportent aucun poinçon. Selon lui, au moment de son arrestation, il était sur le point de remettre la quantité d'or récupérée à une personne en guise de remboursement d'une dette. «Le rapport d'expertise a révélé que la qualité d'or saisie n'atteignait pas les 18 carats, donc interdite à la commercialisation. A la lumière de ces nouvelles données, l'enquête a pris une autre tournure», confie le même officier. La qualité douteuse des bijoux n'est pas le seul rebondissement de l'affaire, puisque un autre bijoutier de Koléa s'est présenté à la sûreté de Hadjout et a reconnu qu'il connaît C. A. et qu'il lui a confié une partie de l'or (149,9 grammes) saisis dans le but de fabriquer de nouveaux modèles avant de procéder à leur poinçonnage auprès des services concernés. Suite à leur présentation devant le procureur de la République près le tribunal de Hadjout, les deux accusés ont été placés sous mandat de dépôt.