Réunion extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères, pour revoir l'initiative de paix. Les derniers affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens près de la Mosquée Al Aqsa, le troisième lieu saint de l'Islam, que Benyamin Netanyahu veut transformer, comme Ariel Sharon en septembre 2000, en «poudrière» pour déclencher une troisième Intifada qui réduirait à néant, inévitablement, les efforts de paix de Barack Obama, inquiètent la Ligue arabe. Amr Moussa fait part de son «extrême colère», après cette «agression préméditée» des forces israéliennes, au Quartette (Etats-Unis, Russie, ONU, Union européenne) et au Conseil de sécurité de l'ONU. Il leur demande d'«intervenir immédiatement». Sur sa lancée, il annonce pour la première semaine d'octobre, une réunion extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères, pour revoir l'initiative de paix, voire le retrait de cette dernière si «la partie israélienne ne répond pas à la demande internationale de mettre fin à la colonisation». Au Caire toujours où le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, préfère parler de la nouvelle usine iranienne d'enrichissement d'uranium qui «dévoile», selon lui, des «intentions inacceptables» que des 200 à 300 ogives nucléaires israéliennes ou des «crimes» que perpétue Tsahal en Cisjordanie et à Ghaza, Hamas et le Djihad islamique offrent leurs réponses à la feuille de route que leur a présentée en août, Omar Souleimane, le chef des renseignements égyptien, pour une réconciliation avec le Fatah du président Mahmoud Abbas. Les réponses des deux mouvements islamistes porteraient sur le «nécessaire respect» de l'accord du Caire (mars 2005) et du document dit d'entente nationale sur les détenus (mai 2006) et la tenue des élections générales pendant le premier semestre 2010.