Les travaux de la tripartite (gouvernement-centrale syndicale-patronnat) qui se tiennent aujourd'hui concerneront des questions en relation avec l'aspect économique et l'amélioration du climat d'investissement. Cette réunion vient concrétiser la décision du président de la République , M. Abdelaziz Bouteflika qui avait, lors de la réunion du Conseil des ministres du 2 mai dernier, chargé le gouvernement de convier rapidement ses partenaires économiques et sociaux à une concertation tripartite exclusivement consacrée aux voies et moyens pour soutenir le développement de l'entreprise économique. On s'attend donc lors des travaux, à voir se renforcer les moyens de promouvoir les performances de l'entreprise économique et de l'investissement en faveur de la création de nouveaux emplois. D'ailleurs, les organisateurs assurent que l'objectif de cette réunion est la relance de l'activité économique nationale. Ainsi on aura regrouper aujourd'hui, la délégation du gouvernement, dirigée par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, celle de l'UGTA et plusieurs organisations patronales publiques et privées, dont le Forum des chefs d'entreprise (FCE), sans oublier la délégation des Sociétés de gestion des participations de l'Etat. Il est important de souligner que les conclusions de cette concertation et des chantiers dont elle pourrait convenir, seront mises en œuvre au cours de cette année. C'est ainsi qu'on prévoit la constitution de trois groupes de travail tripartites à l'issue de cette réunion d'une journée. Les thèmes au menu des travaux sont l'entreprise, son environnement et l'investissement. Les groupes de travail devront déposer leurs conclusions au plus tard à la fin du mois de juin. Du côté des organisations patronales, elles se sont déjà concertées sur les voies et moyens d'améliorer l'environnement de l'entreprise et d'instaurer un climat propice aux affaires et à l'investissement. Reste juste le consensus à trouver entre ses professionnels. Par contre, il y a lieu de noter un point commun à ces organisations patronales : il s'agit de celui de la nécessité de procéder, au cours des travaux de cette rencontre d'aujourd'hui, à une évaluation des politiques économiques menées jusque là et de se prononcer sur toutes les mesures susceptibles de relancer l'économie nationale. Il y a lieu de noter que la promotion de la femme dans le domaine économique à travers la contribution à la création d'entreprises dans diverses activités serait certainement abordée. D'autant qu'on relève que 8,2 % de femmes chefs d'entreprise sont recensées au registre du commerce. Elles activent notamment dans les domaines d'industrie, des travaux publics, de l'artisanat et des services. Les femmes représentent actuellement 15,1 % de la population active. La promotion du secteur de la PME-PMI , de lutte contre le chômage, de diversification des exportations, et la stabilisation du cadre législatif, sont autant d'atouts permettant à l'économie nationale de se développer. Les PME génèrent 80% des richesses hors hydrocarbure en employant la plus grande partie de la main-d'œuvre nationale. Ce qui constitue la clé de la politique d'investissement et de la croissance. De son côté, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a tenu plus de 35 réunions avec les Fédérations nationales affiliées à la Centrale syndicale autour de la question du développement de l'entreprise et de la promotion d'un climat favorable à l'investissement. Le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, a affirmé que son organisation axera sa participation à cette tripartite sur l'importance de la promotion de la production nationale. Enfin et à propos de l'UGTA, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoune a exprimé, jeudi dernier à Alger, son souhait de voir cette Union générale des travailleurs algériens (UGTA) apporter son soutien au secteur public puis au secteur privé créateur d'emploi lors de la prochaine Tripartite prévue aujourd'hui.