Après la sortie de son premier album en 2008, Le rossignol du bled de Sidi Boumediene, Taleb Bendiab.A.Hamid, remet ça en lançant prochainement sur le marché un nouvel album consacré entièrement, et comme il fallait s'y attendre, au patrimoine musical andalou, école de Tlemcen, dont il est devenu ces dernières années l'une des plus belles voix. C'est dans la lignée des ténors de la musique andalouse, des maîtres de la trempe d'Abdelkrim Dali dont il se revendique, ne serait-ce qu'à travers l'interprétation, que Taleb Bendiab entend conduire sa nouvelle production. Ainsi que dans le sillage des autres grandes figures comme les regrettés Dahmane Benachour et Sadek Bejaoui. Traditionaliste bon teint, il prévoit et il met cette fois-ci l'accent en reprenant l'un des célèbres Madih, « El Mawouda » du grand poète mostaganemois Sidi Lakhadar Ben Khlouf. On connaît sa passion des grands poètes tlemcéniens tels que Mohamed Ben Ms'ayeb, Saïd El Mendaci ou encore Bentriki, bien qu'il les conçoive dans un cadre plus large, c'est-à-dire des poètes algériens tout court, l'artiste interprète un autre Madih tout aussi célèbre de Ben Msayeb, «Mahenti Kouat », ainsi qu'une célèbre qacida d'amour, « Charaâ Allah Maak Ya hlal Ezzine »…Bref, tout un programme que le rossignol tlemécien entend mettre en avant afin de contribuer à sa manière à la sauvegarde de ce patrimoine musical auquel il voue une passion poussée jusqu'à la démesure. « J'ai opté pour ce programme classique pour la simple raison qu'il s'agit d'un répertoire de nos plus grand maîtres, un répertoire connu et très apprécié par le grand public. Même les éditeurs ne trouveront pas ainsi matière à rechigner », explique l'auteur, qui regrette et dénonce à la fois le « délaissement total par la télévision du patrimoine musical andalou, et ce, par exemple, à travers une programmation tardive des différents événements ».