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«La nouba mon amour»
NACEREDDINE CHAOULI À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 21 - 07 - 2005

L'artiste qui devait animer hier soir un concert à Alger, s'est donné comme nouveau défi d'enregistrer les douze noubas de la musique andalouse. Il ouvrira le bal avec noubet Lahcine dont l'album sera sur le marché dès la fin septembre.
L'Expression: Que devient Nacereddine Chaouli?
Nacereddine Chaouli: Depuis la sortie de mon premier album en 1989 «Rabbi khdha Alia» et sur la base d'une longue expérience professionnelle de 25 ans, je suis arrivé à diversifier mon répertoire et à créer mon propre style. Actuellement, je vis à Paris où je travaille comme professeur de musique au Centre culturel algérien. Je fais également office d'ambassadeur des Nations unies. J'ai eu, dans ce cadre, à animer de nombreux concerts aux Etats-Unis, à New York, à San Francisco, à Washington et dans plusieurs autres villes pour faire apprécier au public, notamment américain, la musique haouzie. Cela dit, je fais régulièrement le va-et-vient entre Paris et Alger. La situation s'est largement améliorée ces dernières années.
Le déplacement entre les deux capitales ne doit pas faciliter votre carrière d'artiste...
Pas du tout. En Algérie, je travaille sur la base d'un programme concocté avec des institutions comme Arts et Culture et l'Office national de l'information et de la communication (Onci). Chaque année pratiquement je donne des récitals au mois de Ramadhan, et pendant la saison estivale. J'ai aussi participé dans les années précédentes à plusieurs festivals de musique andalouse. Par contre, en France, je dois préciser que mon travail se fait de façon plus professionnelle. A Paris, j'ai l'opportunité de donner des prestations dans des lieux et de salles de spectacles prestigieuses comme le Théâtre de la ville où plus de 3000 personnes sont venues récemment écouter mon récital. Donc la navette ne me pose aucun problème. Je suis comme un commandant de bord, je me déplace souvent et cela me prend que deux heures de vol.
Quel effet cela vous fait quand on vous présente comme le porte-drapeau de la musique hawzie actuelle?
Je rends hommage, à ce propos, à mon professeur Mustapha Skandrani qui, un jour, m'avait vivement inciter à poursuivre mon parcours pour, disait-il alors, prendre la relève des anciennes figures de proue de cette musique qui sont, entre autres Abdelkrim Dali et Dahmane Benachour. Même si certains me citent comme tel- et je suis très flatté- je pense toutefois que je ne suis pas encore arrivé à décrocher ce titre tant il me reste beaucoup de travail à accomplir.
On dit aussi que vous êtes un artiste plutôt conservateur qui ne tient qu'aux préceptes de base de la musique classique...
Il est vrai que je ne suis pas le type qui badine avec les principes de l'andalous ou du haouzi, si bien que je ne peux me passer d'exécuter des inklabats, des touchias ou autres modes au cours de mes prestations. Pour autant, je ne suis pas aussi hermétique que certains le prétendent. Bien au contraire, que ce soit dans mes albums ou dans mes concerts, j'ai recours à chaque fois à la chansonnette. Mon deuxième album a pris son envol grâce à certaines chansons comme Sid el attar, Taht el yasmina fellil ou bien Ya lissehrouni aïnik...donc c'est surtout pour répondre aux aspirations variées et exigeantes de mon public pour communier entre le classique et la chansonnette. Seulement je tiens à préciser que je ne suis pas de ceux qui versent dans les autres genres que ceux inhérents à la musique classique. Je ne chante ni le sahraoui ni le kabyle...Mon souci premier c'est de contribuer à la préservation de l'immense patrimoine andalou que nous ont légué nos ancêtres.
D'autres chanteurs de haouzi, sortis aussi d'associations andalouses, se soucient peu de l'authenticité de cette musique et font beaucoup plus dans le haouzi des fêtes.
Si tel était mon but, je pourrais produire dix albums chaque année. Ce n'est pas vraiment mon credo. Mes propos ne sont pas là pour accabler ces chanteurs, qui hélas, demeurent, à ce jour, dépourvus de statut particulier qui les protège et qui les met à l'abri des soucis socioprofessionnels. Ils n'ont que l'été avec l'abondance des fêtes, pour travailler plus que d'ordinaire...
Une situation qui a fait peut-être qu'il y a de moins en moins de chanteurs qui s'intéressent au haouzi...
C'est juste. Il y a plusieurs chanteurs qui, après avoir fait carrière dans les associations andalouses, changent carrément de répertoire. D'autres craignent, en se lançant dans le haouzi, de ne pouvoir faire une brillante carrière. Or, c'est faux. Il faut avoir son public et assumer ses choix d'autant plus que l'aura du haouzi est beaucoup plus difficile que celle d'autres genres comme le châabi.
Quant à moi, je touche du bois. J'ai eu la chance, dans les années quatre-vingt, de suivre une formation de grande qualité qui nous a été inculquée par les grands maîtres dont, Aderezzak Fekhardji. C'était aussi une époque où les jeunes n'écoutaient pas le Haouzi. Mais force est de dire que mon premier album et le succès qu'il a suscité auprès du public, a été très bien accueilli par le public jeune.
Vous êtes de formation andalouse ayant évolué dans la prestigieuse association El Fekhardjia. Comment justement appréciez-vous l'état actuel de la musique andalouse et quels sont en somme les problèmes auxquels celle-ci est confrontée?
Il faut dire de prime abord que l'époque a nettement changé par rapport aux années précédentes. Les jeunes évoluant dans les différentes associations s'intéressent beaucoup plus à l'argent qu'à leur carrière propre. A l'époque où nous étions à El Fekhardjia, nous étions tout fiers de monter sur scène avec des noms comme Bachtarzi, Fekhardji, M'hamsadji...sans demander un sou. Dommage que les associations évoluent beaucoup pour des considérations commerciales. Leur travail, en théorie, est de donner aux élèves des formations sans faute et leur inculquer l'amour de ce patrimoine musical. Aussi, à l'exception de ces entités, aucune école de formation n'existe. Moi j'ai eu ce privilège de passer par le conservatoire d'Alger.
Parlez-nous de l'album que vous avez sorti en mars dernier...
J'ai consacré cet album à ce qu'on appelle dans notre jargon Tarab El gharnati qui est un genre marocain. C'était un concert que j'avais donné à la salle Ibn Khaldoun à Alger face à un public admiratif qui a eu à apprécier des qacidates comme Lam kountou adri, Ya Ali...c'était un succès à la fois en Algérie et en France.
Sinon vous avez décidé, avec la sortie prochaine d'un autre album, de vous consacrer exclusivement aux noubas...
Ecoutez, d'abord je suis de formation andalouse. Les gens que je rencontre dans ce milieu ne cessent de me suggérer l'enregistrement des noubas. Depuis, l'idée a fait «tilt» dans ma tête d'autant que je possède des capacités vocales qui me permettent de le faire. Il y aussi le souci de préserver ce patrimoine qui s'est ajouté à cet enthousiasme.
J'ai décidé donc d'ouvrir le bal avec Noubet Lehcine. Je mise sur une instrumentalisation éminemment traditionnelle dans laquelle je mettrai en valeur El Kouitra, Lefhel, la mandoline. Des instruments qui seront entre les mains de musiciens de talent. J'entends faire de ce nouvel album un chef-d'oeuvre. Les enregistrements sont programmés pour la fin août. La sortie de l'album aura lieu probablement à la fin septembre. Je prépare aussi pour l'année prochaine un single dans lequel je chanterai deux très grandes qacidates du Melhoun à savoir El Kaoui et Ya sid Ettaleb.


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