Aucun symbole de corruption n'a été traduit devant la justice depuis l'avènement du « Printemps arabe » Le Maroc ne changera pas de régime le 1er juillet prochain, date du référendum sur le projet de réforme de la Constitution élaboré par une commission encadrée par Mohamed Moatassim, un conseiller de Mohammed VI. Au grand dam du Makhzen et de ses «amis» qui affirment que le Royaume entrera avec ce texte «inédit dans le monde musulman» dans une «nouvelle ère», le mouvement du 20 février appelle ses partisans à manifester «pacifiquement» aujourd'hui à Casablanca, Fès, Marrakech, Rabat et Tanger. Le premier pas vers «une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire» annoncé vendredi soir par Mohammed VI n'a pas convaincu le «20 février» qui exige une «Constitution véritablement démocratique», «une monarchie parlementaire» et «une véritable séparation des pouvoirs». Selon ce mouvement, le roi qui a consenti sur papier au renforcement du rôle du Premier ministre même si ce désormais «chef du gouvernement» ne peut prendre aucune décision sans le feu vert du Palais Royal, a préservé «l'essentiel de ses pouvoirs» en consolidant son statut de «Commandeur des croyants» avec l'inscription pour la première fois dans un texte constitutionnel du Conseil supérieur des Oulémas qu'il préside, son rôle de chef de l'Etat et des armées et en créant un Conseil suprême de sécurité sur mesure. Outre ses privilèges, il s'est octroyé, de nouveau la présidence du Conseil ministériel, au sein duquel les grandes stratégies de l'Etat sont déterminées et du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et réaffirmé que les jugements seront prononcés en son nom, comme dans la Constitution actuelle qui date de 15 ans et….que sa personne sera «inviolable». Seules concessions de taille selon les analystes qui ont sérié les changements cosmétiques et rappelé qu'aucun symbole de corruption n'a été traduit devant la justice depuis l'avènement du «Printemps arabe» : la constitutionnalisation des droits de l'Homme avec la consécration prévoit l'égalité «civile et sociale» entre l'homme et la femme et la reconnaissance «dans un processus graduel de tamazight comme deuxième langue officielle.