Photo : Slimen S.A. Après quatre jours de blocage dû à la grève du personnel navigant, les vols d'Air Algérie ont repris hier matin. Le mouvement de grève enclenché, la semaine dernière, par le personnel navigant commercial d'Air Algérie a pris fin, hier, après quatre longues journées d'arrêt de vols. Ainsi se termine le calvaire de milliers de passagers bloqués dans les aéroports algériens et français, notamment. «Nous avons des vols jusqu'à ce soir (vendredi, ndlr) et d'autres aujourd'hui. Avec les vols supplémentaires et les passagers qui ont pris des compagnies étrangères ou le bateau, le problème sera vite réglé dimanche au plus tard»,a assuré le directeur de l'exploitation d'Air Algérie, M. Yacef. Selon le porte-parole du Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA), Yacine Hammamouche, «le SG de l'UGTA, qui a pris contact immédiatement avec le Premier ministre, nous a rassurés de l'intention des autorités de débattre de nos doléances et demandé de suspendre le mouvement de protestation en attendant la suite à donner. Et c'est ce que nous avons fait. Il faut bien retenir qu'il s'agit d'une suspension du mouvement de grève et non d'un arrêt car rien n'est encore clair». Le personnel initiateur de la grève, comprenant les stewards, les hôtesses de l'air et les chefs de cabine exige un statut particulier et 106% d'augmentation salariale, rejetant les 20% proposés par la direction. «Le premier avion a décollé à 7h35 du matin depuis l'aéroport Houari Boumediene à destination de Paris», a indiqué le directeur de l'exploitation d'Air Algérie, M. Yacef. «Jusqu'à midi, environ le tiers des vols prévus avait été réalisé : 11 sur 35 dans le domestique et 9 sur 27 dans l'international», a-t-il ajouté. Selon lui, tout rentrera dans l'ordre au plus tard demain. «Nous avons des vols jusqu'à ce soir (vendredi, ndlr) et d'autres samedi. Avec les vols supplémentaires et les passagers qui ont pris des compagnies étrangères ou le bateau, le problème sera vite réglé dimanche au plus tard», a-t-il assuré. Au niveau de l'aéroport Houari Boumediene, les passagers qui devaient prendre l'avion vers Istanbul, jeudi soir, ont été plus visibles que les autres. «Notre vol était prévu pour jeudi à 21h30. En arrivant à l'aéroport, nous avons constaté qu'il avait décollé vers 16 h avec les retardataires des 11 et 12 juillet», a indiqué un jeune voyageur qui devait se rendre en Turquie. Les familles, sur place, ont affirmé qu'elles ont été transportées vers un hôtel vers minuit. «On nous a ramenés à l'aéroport, mais nous n'avons aucun interlocuteur officiel. On entend dire qu'il y aura un vol vers Istanbul à 20 heures, mais rien n'est sûr», a affirmé Fatima qui était en compagnie de son enfant. Non loin d'elle, un groupe de jeune munis de bagages était allongé sur les escaliers. «Personne ne nous a dit que nous devions passer aujourd'hui la nuit à l'hôtel», ont-ils affirmé. Selon M. Yacef, les familles ont été prises en charge. Cependant, il a indiqué qu'un vol a décollé à 1h20 du matin jumelant 324 passagers retardataires d'Istanbul et Dubaï (Emirats Arabes Unis). «Il y aura un autre vol 20h05 (hier, ndlr)», a-t-il assuré. Pour rappel, 900 stewards, hôtesses de l'air et chefs de cabine ont entamé, le 11 juillet, une grève pour la revalorisation de leurs salaires. Pour faire face à la situation, la compagnie avait, dès le déclenchement de cette grève, installé une cellule de crise au centre de coordination des opérations au niveau de l'aéroport International Houari Boumediene. Sur un autre plan, Air Algérie a eu recours aux compagnies étrangères pour transporter ses passagers sans condition, avec acceptation de la levée des pénalités tarifaires. Un affrètement d'appareils avec équipage complet auprès de compagnies de frètement a été également décidé par la compagnie qui a donné des instructions à ses escales à l'étranger pour la prise en charge des passagers.