Photo : Slimen S.A. Le trafic de marchandises au port d'Alger a atteint 4,48 millions de tonnes (MT) au cours des cinq premiers mois de 2011, soit une hausse de 6%, contre 4,21 MT durant la même période en 2010, indique un bilan de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL). Sur les 4,48 MT transités, l'Epal a traité 3,55 MT de marchandises contre 3,13 MT durant la même période de l'année précédente, soit une progression de 13%, indique l'EPAL à l'APS. Pour sa part, le groupe émirati DP World, chargé depuis 2008 de la gestion du terminal à conteneurs du port d'Alger, a traité 937.500 tonnes de janvier à mai 2011 contre 1,07 MT durant les cinq premiers mois de l'année 2010, en baisse de 13%. Le nombre de conteneurs traités au port de la capitale a atteint 289.186 tonnes de janvier à mai 2011 contre 275.629 tonnes durant la même période de 2010, en hausse de 5%. L'EPAL en a traité 107.818 boites alors que le chiffre du groupe DP World est de 152.698 boites. Le séjour des conteneurs au port d'Alger a connu une baisse de 32 % à 20 jours de janvier à mai 2011 contre 29 jours durant les cinq premiers mois de l'année 2010. Le gouvernement avait décidé la réorientation du trafic de marchandises non conteneurisées sur des ports autres que celui d'Alger, à partir d'octobre 2009, pour désengorger le port d'Alger, rappelle-t-on. Il faut dire que 55% des importations transitent, actuellement, par le port d'Alger et la tension risque d'augmenter à l'approche de la période de Ramadhan où la consommation de produits de tous genres enregistre des pics. Les mesures prises pour décongestionner le port d'Alger n'ont pas amélioré la situation du terminal à conteneurs puisque le temps d'escale moyen était de 12 jours en mars 2010 et avec les différents mouvements de grève, quelques compagnies ont enregistré une escale record de 37 jours à Alger. Conséquence, les temps de transit à Alger s'allongent mettant ainsi en péril certains produits périssables et occasionnant ainsi des pertes aux transporteurs et aux opérateurs. En dépit du fait que diverses marchandises non conteneurisées ne sont plus autorisées à être déchargées au port d'Alger, aucune amélioration n'en a été ressentie. L'attente en mer coûte entre 1500 et 2500 dollars par jour car le traitement des conteneurs se fait dans des délais très longs, en raison de l'exiguïté du terminal. Cette situation fait perdre à l'Algérie près de 2 milliards de dollars chaque année, selon les professionnels de l'activité portuaire. Pour rappel, un plan de développement et de modernisation du port s'étalant jusqu'à 2015 est en cours de mise en œuvre.