Photo : Fouad S. Les produits agricoles et dérivés seront disponibles en grande quantité durant le mois de Ramadhan, a indiqué M. Youcef Redjam Khodja, responsable auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, hier, sur les ondes de la Radio nationale. Le Ramadhan est à nos portes. Mois de consommation par excellence, il inquiète autant les ménages que les pouvoirs publics. Si les seconds s'attachent surtout à assurer la disponibilité des produits de large consommation, les citoyens s'inquiètent du niveau des prix. Les produits agricoles et dérivés seront disponibles en grande quantité durant le mois de Ramadhan, a indiqué M. Youcef Redjam Khodja, responsable auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Les termes de l'équation sont connus. Restent les inconnues, comme la maîtrise du circuit de distribution qui fausse chaque année les prévisions. Par ailleurs, 1,5 million de familles démunies bénéficieront, cette année, du couffin de ramadhan qui sera remis, pour la première fois, directement aux concernés, à leur lieu de résidence, pour préserver leur dignité, a souligné mardi un responsable au ministère de la Solidarité nationale et de la Famille. Cette opération de solidarité sera lancée 48 heures avant le début du mois sacré, a indiqué le chef de la commission nationale par intérim chargée de la préparation du mois de ramadhan, M. Khelaf Aissa, qui a ajouté que les familles nombreuses et les plus démunies, estimées à 384 162 cette année, bénéficieront de deux couffins au lieu d'un. Ce sont les produits de saison qui seront mis sur le marché, à savoir 130 000 tonnes de tomate, la courgette 48 000 t, les haricots 11 000 t et la laitue 26 000 t. Ce qui traduit, selon le même responsable, la disponibilité des produits qui seront commercialisés durant le Ramadhan. Concernant les viandes, M. Redjam Khodja a affirmé que le marché sera bien approvisionné. Les raisons ? Les quantités importées et stockées dont 4 000 tonnes de viande ovine congelée d'origine locale seront mises sur le marché à un prix avoisinant les 600 DA le kg. Le but est de stabiliser les prix et répondre à la forte demande. Le même responsable a expliqué que cette viande ovine issue de la production nationale sera vendue à travers un circuit de distribution comprenant plus de 300 points de vente à travers 40 wilayas. Le secteur a enregistré également plus de 22 000 tonnes de viande rouge importée depuis janvier par des opérateurs publics et privés. Aussi, 14 000 taurillons destinés à la boucherie ont également été importés pour atteindre la côte de 3000 t de viande fraîche. En outre, un stock de 10 000 tonnes de viande blanche a été constitué en prévision du mois de Ramadhan. Le poulet congelé issu de la production locale sera cédé au prix de 250 DA à travers 286 points de vente à l'échelle nationale pour réguler le marché. Pour M. Allioui, président de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), la spéculation ne devra pas avoir lieu durant le mois sacré. Le même responsable explique que les prix des produits alimentaires ne devraient pas être touchés par la hausse. «Il faut redouter les commerçants qui peuvent prendre l'initiative de faire augmenter les prix», dira t-il. Et d'ajouter : «C'est au ministère du Commerce d'intervenir et d'effectuer des contrôles réguliers au niveau des marchés pour maintenir la stabilité des prix et lutter contre les agissements de certains commerçants». Concernant le lait, la décision prise par les pouvoirs publics d'augmenter de 15% les quotas de poudre de lait des transformateurs pendant le Ramadhan devrait hisser la production de lait pasteurisé en sachet à 5,2 millions de litres/jour contre 4,5 millions de litres/jour. Pour les céréales, l'augmentation des quotas des semouliers et des minotiers à hauteur de 10% va permettre également d'augmenter la production des produits à base de blé dur et de blé tendre. Selon M. Redjam, les 152 semouleries du pays produisent 110 000 quintaux de semoule par jour alors que 160 000 q/jour de farine sont destinés à la fabrication du pain.