Photo : Riad Par Badiaa Amarni Bientôt le Ramadhan ! Les citoyens s'interrogent sur les prix des fruits et légumes qui épousent toujours la courbe haussière pendant ce mois. Cette année, selon différents responsables, ces prix resteront stables, car, arguent-ils, «nous sommes en pleine saison de production de ces légumes et fruits». Il n'y aurait donc aucune raison pour qu'ils augmentent, à moins qu'il y ait de la spéculation dans l'air, ce qui est souvent le cas et la raison de la flambée de la mercuriale des prix.Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural fait partie de ces sources qui affichent une assurance quant à la stabilité des prix. Mieux, il rassure les consommateurs en reprenant le même argument : la disponibilité du produit.Le directeur de la régulation et du développement des productions agricoles, M. Assabah, que nous avons contacté hier nous informe que «la production existe et qu'il n'y a aucune raison pour que les prix augmentent». C'est le cas pour les produits maraîchers (oignons, tomates, poivrons, piments et courgettes) qui sont de saison et acheminés directement vers le marché. Idem pour les fruits (melon, pastèque, raisin, pommes et poires) qui sont en pleine récolte. Pour la pomme de terre, la récolte est également en cours.En plus de cela, un stock commercial et un stock de régulation pour parer à toute éventuelle pénurie qui ferait flamber les prix, sont constitués. Il existe actuellement une quantité de 110 000 tonnes de pommes de terre stockées, soit l'équivalent d'un mois, nous fait savoir M. Assabah qui, par ailleurs, se veut rassurant en ce qui concerne la disponibilité en quantités suffisantes des viandes rouges et blanches. Pour le premier produit, en plus de la production nationale, des quantités conséquentes seront importées.S'agissant des viandes blanches, un stock est aussi disponible et vise à répondre à la demande durant le mois de Ramadhan. Les quantités stockées par les opérateurs privés dépassent les 4 000 tonnes. Enfin, concernant le lait et les céréales, ils seront aussi disponibles. L'approvisionnement du marché sera assuré par l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), dans le cadre de leurs missions de régulation.Ainsi, de l'avis de tous les responsables, les fruits et légumes, dont la production est abondante, devraient normalement garder leurs prix même en plein mois de Ramadhan. Mais, la disponibilité n'a jamais été une garantie de stabilité des prix, du moins quand les spéculateurs et les commerçants de mauvaise foi imposent leur loi sur le marché. Aussi l'action des pouvoirs publics devra-t-elle se porter sur ce front. Le rôle du ministère du Commerce dans le contrôle des prix est grand, et doit intervenir en complément des efforts faits par le ministère de l'Agriculture pour garantir la disponibilité des produits. Il s'agit de débusquer tous les contrevenants et de les sanctionner exemplairement. C'est le seul moyen de neutraliser tous ces vampires et sangsues qui vivent en saignant à blanc le consommateur et en grevant le Trésor.