Photo: Lylia M. Tout porte à croire qu'il n'y aura pas cette année de spéculation sur les prix des viandes rouge et blanche durant le mois de Ramadhan. Les viandes, rouge et blanche, seront disponibles en quantité, en qualité, avec des prix stables et raisonnables. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a décidé d'ouvrir 80 points de vente pour la commercialisation de cette denrée, très convoitée durant le mois sacré. C'est ce qu'a déclaré, hier, lors de son passage à la Radio nationale (Chaine II) le président du directoire de la Société de gestion des participations de productions animales, SGP Proda, Chadi Kamel. «Nous avons stocké des quantités importantes de viande blanche, donc les prix devront chuter à partir de la première semaine du mois de Ramadhan, puisque le ministère va intervenir en implantant 80 points de vente à travers le territoire national pour vendre de la viande». Ainsi, le prix du poulet, qui balance entre 320 et 350 dinars le kilo, devrait se situer, à partir de la semaine prochaine, autour de 250 dinars. La viande rouge va connaître le même sort, puisque «le ministère de l'Agriculture compte la céder à 680 DA», a affirmé l'invité de «Débats de l'été». Idem pour la dinde dont raffolent les citoyens. Le prix du kilo d'escalopes devrait chuter de 750 à 550 dinars le kilo. Ces points de vente seront éparpillés sur trois régions à savoir, la région Est, Centre et Ouest présentées respectivement par Oravie, (Groupe avicole de l'Est), Orac (Opérations de restructuration de l'artisanat et du commerce) et Oravio (Groupe avicole de l'Ouest). Afin de d'encourager la production de ces viandes, le directeur de SGP Proda dira que «sous la houlette du ministère de l'Agriculture, les abattoirs vont signer, dans quelques jours, une convention avec les producteurs». Selon ses propos, les abattoirs publics existants à travers le territoire national accompagneront les éleveurs, en leur fournissant des aliments et tout ce qui est nécessaire pour la production. «Mais en contrepartie, les éleveurs ne doivent en aucun cas vendre leur production anarchiquement. La transaction de leurs produits doit se faire uniquement avec les abattoirs accompagnateurs», a fait savoir M. Chadi. Dans le même sillage, l'invité de la Radio a évoqué la prochaine réalisation du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Il s'agit de la réalisation de trois méga-centres dans les wilayas d'El-Bayadh, Naâma et Djelfa. Ces centres vont se charger de la production de toutes sortes de viande. Le représentant du ministère de l'Agriculture trouve «insensé» l'importation des viandes de l'étranger alors que le mouton de Ouled Djellal a une renommée internationale. Quant à la pomme de terre, produit de large consommation en Algérie, et dont la production a atteint 25 millions de quintaux cette année, soit 15% de plus que l'année dernière, M. Chadi a attesté sa disponibilité à des prix «raisonnables» durant tout le mois de Ramadhan, et même le reste de l'année. «Nous ne revivrons pas le phénomène de l'année passée, où le kilo de pomme de terre avait atteint 120 dinars», a-t-on expliqué avant d'affirmer que «son prix oscillera entre 30 et 40 DA selon sa qualité». La stabilité et la disponibilité de ce tubercule seront assurées grâce au système de régulation des produits agricoles à large consommation (Syrpalac) mis en place par le ministère il y a de cela une année. Evoquant justement l'opération de stockage, le représentant du ministère a écarté tout problème qui pourrait se poser à ce niveau. Il avance, au contraire, que les capacités de stockage des produits alimentaires de première nécessité ont augmenté en 2009. L'opération de stockage est, note-t-il, pilotée par la SGP/Proda, en collaboration avec les services techniques et administratifs du ministère de l'Agriculture.