Photo : Lylia. M. En cette saison estivale, et devant le manque de moyens pouvant aider bon nombre d'écoliers, de collégiens et même universitaires, l'on constate des centaines de jeunes et moins jeunes , qui vivent du petit commerce d'articles à Tlemcen. Partout dans les grandes agglomérations, les places et trottoirs sont squattés pour proposer leurs marchandises. A vrai dire l'informel y gagne, les clients aussi... Les rues se muent en supermarché à ciel ouvert. Le citoyen n'achète et ne consomme désormais que dans la rue. Des portables, des télévisions, des habits, des CD, des paraboles, chaussures, vélos ou même des meubles d'occasion sont proposés à des prix très abordables. Désormais, toute l'activité économique s'exerce et se déploie dans la rue et cela n'offusque personne, que ce soit à Tlemcen , Maghnia, Sebdou, Ouled Mimoun, etc. Ce phénomène qui prend de l'ampleur, surtout en été, période qui encourage même les enfants à pratiquer cette activité, tire sa source d'une certaine pauvreté et échappe à l'administration fiscale… Quotidiennement, les vendeurs envahissent les rues environnantes pour accrocher les clients. Dès l'entame de la journée, les avenues sont encombrées par des vendeurs à la criée et des étals à même le sol, obstruant ainsi la voie, obligeant automobiles et passants à se frayer le passage sous l'œil indifférent des agents de la circulation routière. Les tenanciers des boutiques et magasins, eux aussi, ont transformé les devantures de leurs établissements en étalages. Situation qui offre un paysage désolant. «Le commerce des trottoirs est devenu un véritable fléau, pourtant il existe des espaces que les autorités peuvent aménager pour abriter ce genre de marché, aidant de ce fait les sans-emplois», dira un citoyen. Le chômage est l'un des facteurs qui pousse cette jeunesse et ces enfants à tirer leur épingle du jeu grâce à ce commerce informel pour subvenir à leurs besoins.