Photo : Makine F. La consommation d'électricité, a atteint, lors des récentes journées caniculaires, 8 600 mégawats, a indiqué, hier, le président-directeur général du groupe Sonelgaz, Noureddine Bouterfa. «On a atteint un pic record de 8 600 mégawats alors qu'on s'était préparé à 8 200. L'année passée, on avait enregistré un pic de 7 946 mégawats», a-t-il précisé, hier, en marge de la cérémonie de signature du contrat CREDEC-USTHB relatif au projet «Chaîne d'outils de calcul du fonctionnement du réseau de transport de l'électricité». Pour faire face à cette hausse considérable, M. Bouterfa estime que si les Algériens ne sont pas prêts à rationner leur consommation de l'énergie électrique, il faudra élever la production de 1 000 mégawats, ce qui coûtera 2 milliards de dollars en investissements. Pour prendre ses devants en vue d'anticiper sur la demande des 5 prochaines années, le P-DG de Sonelgaz avertit qu'il faudra produire 5 000 mégawats supplémentaires. Selon lui, les Algériens se permettent «le luxe» dans la consommation sans se soucier de la production. Il les appelle à la rationner, notamment dans l'utilisation des climatiseurs. «Celui qui a plusieurs climatiseurs peut très bien ne faire fonctionner qu'un seul», a-t-il fait remarqué. Lors de cette rencontre, M. Bouterfa a également affirmé que le problème d'électricité n'existe actuellement que dans quatre localité à l'est et au sud du pays en l'occurrence : Barika, Biskra, El Oued et Touggourt. Il affirme que la situation est maîtrisée dans les autres régions. «Les problème locaux sont réglés dans les six heures qui suivent la coupure», affirme-t-il en précisant que les clients de Sonelgaz doivent assurer leurs équipements entre autres électroménagers. Il a ajouté que dans certains métiers, les commerçants doivent se procurer un groupe électrogène. «Les bouchers par exemple le font même dans les pays où il fait moins 40°. Le groupe électrogène coûte cher, mais c'est incomparable avec les vies humaines», a-t-il dit. Noureddine Bouterfa a, enfin, souligné que Sonelgaz est un holding et qu'il n'est pas responsable de la production nationale d'électricité. Il rappelle que les filières doivent assumer leurs responsabilités «y compris dans les moments de crise». Il a indiqué que Sonelgaz a un problème de foncier qui perdure depuis 2009 et «des oppositions au niveau de la région sud-est du pays». «Il existe un régulateur, adressez-vous à lui», a-t-il lancé irrité aux journalistes.