Investissement n L'année 2009 a été marquée par la concrétisation du plan d'urgence qui a permis de stabiliser la demande en électricité avec la production de 2 000 mégawatts. Ce plan a été mis en œuvre suite à une évaluation de la situation en matière de production qui avait montré qu'il était nécessaire de réaliser un investissement de 2000 mégawats pour rééquilibrer la situation en 2009. «Nous pouvons dire aujourd'hui que nous avons complètement stabilisé le système en matière d'offre et de demande», a indiqué ce matin le P-dg de la Sonelgaz, M. Noredine Bouterfa, sur les ondes de la chaîne III. Ainsi, en matière de production l'Algérie dispose de moyens suffisants jusqu'à l'horizon 2012, année qui verra encore l'entrée en production des centrales de Terga et de Koudiat Edraouch pour 2 400 mégawats. «Le système s'est stabilisé et il faut continuer», a dit M Bouterfa qui a précisé au passage que ce plan d'urgence 2009 a coûté environ deux milliards de dollars. À une question de savoir si les six stations à gaz qui sont entrées en fonction pour une capacité de 2 000 mégawats en plus de celle de Hadjrat Ennous peuvent assurer une alimentation régulière et d'aller vers l'exportation de l'énergie électrique, M Bouterfa a indiqué que Sonelgaz investit en premier lieu pour la demande nationale. «Notre objectif n'est pas d'exporter. Toutefois, le système électrique obéit à un système d'offre et de demande. Nous avons des heures dans la journée où les groupes ne sont pas sollicités. Pendant ces heures il y a des opportunités d'exportation et c'est ce que nous faisons actuellement avec nos collègues de l'Office national de l'électricité du Maroc où il y a des opérations d'exportation sans que cela ne porte préjudice à l'alimentation de nos concitoyens», a expliqué M Bouterfa. Interrogé sur d'éventuels délestages, coupures et autres perturbations sur le réseau d'alimentation cet été, le P-dg de la Sonelgaz a indiqué que l'entreprise a une disponibilité en matière de production. «Nous ne sommes plus dans les années précédentes, cependant nul ne peut garantir ce qui va arriver», a-t-il déclaré. La Sonelgaz a bénéficié d'un plan d'assainissement de la part du gouvernement. Cette mesure, qualifiée de «courageuse» par M Bouterfa, a permis le rachat par le trésor du découvert bancaire de la Sonelgaz jusqu'au mois de mars 20010, qui était de l'ordre de 200 milliards de DA, en plus des facilités d'accès aux financements qui permettront d'assumer le plan de développement à venir. «Cependant, comme toute mesure d'assainissement cela n'est pas viable à moyen et long termes» explique M Bouterfa qui a mis en exergue la nécessité de travailler sur la durabilité de l'entreprise c'est-à-dire aller vers une augmentation des tarifs. «En tant qu'entreprise, nous ferons toujours notre rôle qui est de démontrer à nos concitoyens que l'entreprise doit équilibrer ses charges par rapport à ses produits. Nous ne pouvons pas consommer plus que ce que nous produisons. Ces différentiels doivent être assurés par quelqu'un, soit l'Etat soit le citoyen», a-t-il conclu.