- Hadjret Ennos est réputée comme étant un petit havre de paix. Un atout qui fait d'elle un refuge par excellence pour les citoyens des grandes villes. De toutes les communes côtières de la wilaya de Tipasa, celle qui tire le mieux son épingle du jeu cet été, en terme d'affluence des vacanciers, est, de l'avis même des observateurs avertis du secteur du tourisme, Hadjret Ennos, petite et paisible ville, située à 14 km à l'ouest de Cherchell, sortie de l'anonymat après l'implantation sur son territoire de la grande station électrique. En effet, de plus en plus d'estivants l'ont adoptée. Ses trois plages, Guenini à l'ouest, Lalla M'zita à l'est et la petite plage à proximité du port de la ville, comptent des milliers d'amoureux qui viennent pratiquement de toutes les wilayas du centre, même de l'intérieur et du Grand sud. Et pourtant, d'aucuns, il y a quelques années de cela, ne l'ont prédestinée à occuper un rang de choix et de vitrine du tourisme local, d'autant plus que le projet de réalisation de la centrale électrique en son sein fût perçu par certains fatalistes comme étant un acte de décès des activités touristiques. Conjuguées au présent, les appréhensions du passé se sont, manifestement, muées en une réussite qui balise un avenir prometteur pour une industrie du tourisme génératrice de bénéfices et surtout de postes d'emploi. «Comme vous l'avez certainement remarqué, notre commune est devenue une destination très prisée par les estivants. Ce constat reluisant, nous encourage à fournir davantage d'efforts, pour que le tourisme à Hadjret Ennos, ne se limite pas uniquement à la période de l'été, mais se prolongera durant les douze mois de l'année. C'est un défi qu'on peut relever facilement, pour peu que tous les intervenants travaillent en synergie» souhaite Ahfir Mohamed, le président d'APC de Hadhret Ennos. Selon lui, l'Assemblée élue qu'il dirige a déjà entrepris des actions en ce sens. «Hadjret Ennos recèle d'énormes potentialités naturelles et peuvent servir d'un cadre de choix pour la promotion du tourisme. En effet, en plus du littoral et ses plages, notre commune possède un arrière pays verdoyant propice pour le tourisme des forêts. En outre, elle (Hadjret Ennos) est réputée comme étant un petit havre de paix. Un atout qui fait d'elle un refuge par excellence pour les citoyens des grandes villes. C'est la somme donc de tous ces facteurs et prédispositions qu'on doit exploité pour rehausser l'image de marque de notre ville» observe le maire. Pour fidéliser les estivants qui se rendent aux plages de Hadjret Ennoss, l'APC veille à leur bien être. Ainsi, contrairement aux agissements qui ont impunément tendance à se généraliser sur de nombreux sites de baignade du littoral algérien, les baigneurs de Guenini ou de Lalla M'zita, peuvent planter leur parasol n'importe où sur le sable gris des deux plages. «En plus de la propreté impeccable des lieux, personne ne vous impose ici la location d'un parasol ou d'une table avec des chaises à des prix forts, comme cela se pratique dans d'autres plages», nous fera savoir un père de famille venu d'Alger. «Nous veillons quotidiennement à ce que la journée soit agréable pour nos hôtes. Pour cela, on rappelle à l'ordre, quiconque oserait imposer ses lois sur les baigneurs. Autrement dit, personne ne peut obliger les familles à louer les parasols» souligne, à ce propos, le maire. En sus des plages, à Hadjret Ennos, d'autres endroits conviviaux attirent les foules, notamment durant les soirées. En effet, deux placettes aménagées, l'une située au port et l'autre à moins de trois kilomètres de la ville en allant vers l'ouest, plus précisément à un jet de pierre du camp de toile Guenini, sont désormais devenus des repères de choix pour de centaines de familles. «Avant que je ne découvre cet endroit sympathique, j'avais l'habitude d'emmener ma famille à Cherchell pour profiter de la fraîcheur du soir. Toutefois, je trouve que c'est ici qu'on peut passer du bon temps. Car tout y est. Cafétéria, fast-food, jeux pour enfants et un grand espace pour ce dégourdir les jambes en famille le tout dans un cadre naturel formidable» confie un habitant de Bou-Ismail, rencontré à la placette de Guenini. Comme lui, nombreux sont les vacanciers qui prolongent leur communion avec la nature ici jusque tard dans la nuit. «La placette de Guenini a été entièrement réalisée sur fonds propres de l'APC. Elle a coûté une enveloppe de 19 millions de dinars. pour nous c'est un investissement rentable, puisque d'une part il attire de nombreux visiteurs et de l'autre il contribue indirectement à faire fonctionner les activités commerciale de notre localité» précise Ahfir Mohamed. A l'instar de la placette de Guenini, celle du port de la ville connaît également un franc succès. Son aménagement remonte à l'année 2006. «Pour que ce bijou ne tombe pas en jachère, nous l'entretenons constamment. En 2008, par exemple, nous avons opéré des améliorations sur le site, notamment de nouvelles vespasiennes» fait remarquer le maire. Ainsi , petit à petit, Hadjret Ennos, promet-il, sera davantage plus belle et plus attirante pour le grand bonheur des estivants en quête de vacances. Toutefois, pour que la machine touristique fonctionne à grand régime dans cette localité, il faut, s'accorde-t-on, créer de véritables opportunités d'investissements, d'autant plus qu'une partie de son territoire est située dans une ZET (zone d'expansion touristique). «Depuis que je suis à la tête de l'APC, j'ai rencontré personnellement de nombreux porteurs de projets, notamment des Algériens établis à l'étranger, désirant investir dans le tourisme sur le territoire de notre commune. Malheureusement, jusqu'à présent aucun projet n'a vu le jour. On souhaite que la situation se débloque à l'avenir» espère-t-il en guise de conclusion.