Photo : Slimene SA. Afin d'éradiquer les décharges publiques sauvages qui, non seulement avilissent le milieu où elles sont implantées, mais aussi nuisent à la santé des citoyens et à l'environnement, les pouvoirs publics ont pensé à une solution radicale, celle justement de les remplacer par des centres d'enfouissement techniques (CET). A l'instar des autres wilayas, Tipasa dans le cadre du plan quinquennal 2004-2009 a bénéficié d'un programme de réalisation de centres d'enfouissement devant permettre à terme de traiter les déchets ménagers de l'ensemble du territoire de la wilaya. Ainsi, le premier CET à voir le jour est implanté dans la commune de Sidi Rached. Doté d'une enveloppe financière de 50 milliards de centimes, ce CET, qui est pourvu notamment de deux casiers d'enfouissement, d'une déchetterie et d'un centre de tri, est entré en fonction le mois dernier. Sa capacité de traitement est de 60 tonnes de déchets ménagers par jour et couvre quatre communes, à savoir Tipasa, Sidi Rached, Ahmeur El Aïn et Bourkika. « Avant la réalisation de ce projet qui a une durée de vie minimum de 15 ans, les ordures ménagères s'entassaient en grande quantité dans une grande décharge publique qui occupait le site. A sa fermeture, elle contenait un volume de 500.000 tonnes de déchets. Maintenant que le CET est entré en service, la décharge en question qui est la plus grande à Tipasa, a été éradiquée et décontaminée », confie M. Bentahar. L'autre projet qui entrera en exploitation avant la fin de ce mois, est la nouvelle décharge contrôlée de Gouraya, située dans la partie ouest de la wilaya de Tipasa. Cette dernière est constituée de deux casiers d'enfouissement. Le premier d'une durée de vie de 4 ans et demi, sera mis en fonction à son ouverture. Le deuxième aura, quant à lui, une durée de vie de 15 ans. « La décharge de Gouraya qui s'étend sur six hectares et qui est équipée également d'un bloc administratif prendra en charge le traitement des déchets de trois communes, c'est-à-dire Messelmoun, Gouraya et Aghbal », précisera le directeur de l'environnement. Toujours dans la région est de la wilaya, il est prévu un autre CET à Sidi Ghilès, dont les travaux seront également lancés avant le début de l'année prochaine. Pourvu d'un budget de 30 milliards de centimes, le CET en question qui sera réalisé d'ici 10 mois, aura une capacité de traitement de 40t/j. Sa capacité lui permettra de traiter les ordures ménagères de quatre communes (Sidi Ghilès, Cherchell, Sidi Semian et Hadjret Ennos). Concernant la partie est de la wilaya, un centre enfouissement verra le jour à Attatba sur une superficie de huit hectares. A sa réalisation, il atteindra une capacité de traitement de 300t/j. «Le CET de la partie Est dont l'enveloppe financière initiale est évaluée à 30 milliards de centimes, aura une durée de vie de 13 ans. Il prendra en charge le traitement des 9 communes de l'est de la wilaya de Tipasa. Soit de Aïn Tagourait à Douaouda. Son chantier sera lancé dans les jours à venir », détaillera le directeur de l'environnement. Ainsi donc, avant la fin de l'année 2010, les déchets ménagers de 20 communes sur les 28 de la wilaya de Tipasa seront entièrement traités dans des centres d'enfouissement techniques. « Il ne restera donc que les huit communes dépendant respectivement des daïras de Hadjout, Damous et Sidi Amar. Pour celles-ci, des projets similaires seront inscrits dans l'actuel plan quinquennal 2009-2014. Chose qui interviendra au milieu de l'année prochaine», rassure à ce propos le même responsable. Au demeurant, quel sera le sort des décharges publiques et les 145 points noirs recensés à travers le territoire de la wilaya ? « Présentement une étude globale sur les anciennes décharges publiques et points noirs a été déjà élaborée avec la coopération d'une équipe d'experts allemande. Cette étude nous permettra d'entreprendre un travail de décontamination et de réhabilitation des sites des anciennes décharges. Ce qu'il faut aussi mentionner est qu'à chaque ouverture d'un CET, on procède systématiquement à l'éradication des décharges et points noirs se trouvant dans les communes pris en charge », explique Bentahar.