«Il est temps de passer à la qualité des soins», a déclaré Djamel Ould Abbes, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, jeudi dernier, lors de l'inauguration du nouveau centre des urgences médicochirurgicales au CHU Mustapha d'Alger. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès a inauguré jeudi un nouveau bloc d'urgences médico-chirurgicales au centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha-Pacha (Alger). Cette nouvelle structure forte d'une équipe médicale pluridisciplinaire est dotée d'équipements nécessaires dont un scanner 24 barrettes. Ce bloc d'un montant de 664 millions DA devrait alléger la pression sur les autres services à travers la prise en charge des cas graves. Par ailleurs, la gestion de ce service de quatre étages avec une capacité de 60 lits et de deux services de chirurgie de 5 salles, est assurée par 54 spécialistes entre professeurs, maîtres-assistants et médecins résidents ainsi que 118 paramédicaux. Pour le ministre, ce projet, qui a coûté plus de 66 milliards en travaux et équipements médicaux, a pour objectif de prendre en charge les urgences vitales, les polytraumatisés et non les consultations médicales. Le centre en question a une capacité de 60 lits, deux blocs opératoires comprenant 5 salles opératoires et un amphithéâtre d'une capacité de 120 places. Il sera géré par 58 médecins représentant presque toutes les spécialités et 118 paramédicaux. Equipé de tout le matériel nécessaire dont un scanner de dernière génération, le centre des urgences a la capacité de prendre en charge le patient depuis son admission jusqu'à sa sortie. Premier du genre au niveau national, le ministre a demandé aux responsables de prendre soin de ce centre et a sollicité le ministère de l'Intérieur de sécuriser davantage les hôpitaux Puisque certains citoyens agressent carrément les médecins et les paramédicaux pour pouvoir passer en priorité dans les soins dans les services des urgences. Il a rappelé la dernière agression dont a été victime un médecin du service pédiatrie de l'hôpital d'Annaba par le père d'un enfant hospitalisé et le médecin (femme) de l'hôpital Parnet qui a été poignardée par un patient. «Nous ne laissons plus le personnel du corps médical et paramédical à la merci de certains citoyens au comportement condamnable», a fait savoir le ministre qui a annoncé que le prochain centre d'urgence sera érigé au nouveau CHU de Bechar, un autre à Chlef et un autre encore à Laghouat et où la télémédecine sera opérationnelle puisque une convention a été signée entre le ministère de la Santé et celui de la Télécommunication. «Avec la télémédecine dont les essais commenceront cette semaine, le médecin qui est à l'hôpital de Laghouat ou Bechar et qui doute des résultats d'un scanner ou d'une radio pourra consulter son confrère à Alger grâce à cette formule de télémédecine. C'est ce qu'on appelle un deuxième avis de diagnostic», explique le ministre qui regrette l'absence d'un parking à l'hôpital qui devient, selon lui, primordial puisque plus de 2000 véhicules entrent chaque jour à l'hôpital et causent un retard considérable aux ambulances qui trouvent du mal à se frayer un chemin pour arriver aux services des urgences.