Le ministre a précisé que les stocks de vaccins et de médicaments sont assurés pour 6 mois au lieu de 3. «Nous sommes au service du citoyen et répondons à tous ses besoins en vaccins et médicaments en assurant des stocks pour une durée de six mois au lieu de trois.» Cette assurance émane du premier responsable de la santé, le ministre Djamel Ould Abbès, qui présidait vendredi à l'ouverture des 9es entretiens du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha-Pacha. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a affirmé également que les produits anesthésiants étaient disponibles au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux. Affirmant avec force que «l'Etat ne pouvait ignorer un tel sujet vu l'importance de ces produits vitaux», le ministre a imputé le manque constaté à «une mauvaise gestion et à certains établissements qui n'ont pas exprimé leurs besoins en la matière, à temps». Répondant aux questionnements quant à la non-participation des professionnels de la santé dans l'élaboration du nouveau projet de loi sanitaire, le ministre a rassuré l'auditoire en soulignant que «ce projet sera enrichi par les professionnels de la santé et leurs partenaires et ne sera pas soumis au gouvernement avant son approbation par tous». Le ministre de la Santé, a par ailleurs, tenu à préciser que «l'Etat est en mesure d'assurer des soins de qualité à tous les citoyens» grâce aux «moyens importants requis pour assurer des soins de qualité à toute la population sans exception aucune». Il a ajouté que pour ce faire «l'Algérie a des compétences médicales de haut niveau». Abordant la délicate question relative à la réduction du nombre de transferts de malades vers l'étranger, le ministre a estimé que «la prise en charge des malades dans le pays exigeait la maîtrise des nouvelles technologies, le développement des services de santé et de nouvelles méthodes de gestion». Et d'ajouter que «le système de soins tel qu'il est appliqué actuellement, doit être efficace pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). La prise en charge des maladies chroniques liées à l'urbanisation, l'industrialisation, l'environnement et la vieillesse est partie intégrante de ces objectifs», a encore souligné le ministre. Evoquant les prestations médicales dans le sud du pays, le premier responsable du secteur a annoncé qu'il va «présenter, la semaine prochaine, au gouvernement, un exposé sur le plan de santé pour ces régions», tout en rappelant à cette occasion l'ouverture de trois grandes écoles de formation médicale à Ghardaïa, Bechar et Ouargla. Ould Abbès n'a pas non plus manqué d'appeler à la réforme de la formation médicale tout en l'adaptant aux nouvelles technologies et aux besoins fondamentaux du citoyen. Le directeur du CHU Mustapha-Pacha, M.El-Hachemi Chaouche s'est félicité, dans son intervention, du rôle joué par les enseignants universitaires en vue de faire de cet établissement «un pôle de recherche scientifique et prodiguent des soins de qualité particulièrement en ce qui concerne les maladies lourdes, à l'image de l'hypertension artérielle et les greffes d'organes et de tissus.» Il a, en outre, rappelé «la disposition du CHU à échanger des expériences et procéder à des jumelages avec le reste des établissements hospitaliers». Il a aussi salué des efforts déployés, notamment dans le domaine de la formation continue. Pour le doyen de la faculté de médecine, le professeur Moussa Arada, le rôle du CHU Mustapha-Pacha en tant que «Centre national et régional de référence par excellence» prend en charge la formation de 20% des étudiants en médecine à Alger sur les 19.000 étudiants admis au sein des 236 établissements hospitaliers dans la capitale et ses environs. Ce nombre «considérable» d'étudiants, a-t-il dit, exige «un encadrement quotidien et pluridisciplinaire» afin que ces futurs médecins puissent prendre en charge les citoyens à l'intérieur du pays. Cette rencontre de trois jours est axée sur les maladies chroniques, et la greffe d'organes. Une table ronde sur la maladie de Crohn, ((Mici) et le rôle de l'imagerie médicale dans le dépistage des maladies, est programmée lors de ces journées.