Les enfants ont à peine repris le chemin de l'école, qu'ils doivent, de nouveau, subir une grève. Si les revendications des enseignants, et plus largement de la famille de l'éducation, peuvent être fondées, il n'en demeure pas moins qu'user et abuser du droit à la grève n'est pas forcement la meilleur manière de faire aboutir son combat. Il serait aussi peut être temps que les parents d'élèves, qui, s'ils s'organisent peuvent être une véritable force, pour mettre le holà à cette «dérive» répétée. Prendre continuellement les enfants en otage, n‘est guère digne d'éducateurs censés donner l'exemple. A chaque mouvement syndical, l'élève est renvoyé de l'école et, systématiquement, «jeté» à la rue. Une question à ceux qui revendiquent leurs «droits» : mais où sont donc les droits de ces écoliers, collégiens et lycéens ? Il est peut être grand temps que ces droits soient réhabilités et respectés. Un mouvement de protestation, quel qu'il soit, n'a pas le droit de priver les enfants du droit à l'éducation et au savoir ; un droit consacré par la constitution. Au nom de quoi s'est-il promis de priver des enfants de cours et de les livrer à la rue ? La grève est certes un droit de chaque travailleur, mais tout droit obéit à des conditions. Est-ce normal, et tous les parents vous le confirmeront, que la veille de chaque mouvement de grève, les syndicalistes demandent aux élèves de rester chez eux le jour j? C'est alors une vraie galère pour les parents, particulièrement ceux qui travaillent, qui devront trouver où faire « garder » leurs enfants. Sans compter les cours de soutien qu'ils devront payer pour rattraper le retard. Comment expliquer à un enfant qu'il doit déjà subir une grève au tout début de son année scolaire ? Comment faire comprendre à un gamin de 6 ans, qui entame sa scolarité, qu'il doit rester dans la rue car le syndicat est en débrayage ? Chiche, que les syndicats grévistes nous donnent la réponse ! Le débat est plus que jamais d'actualité : dans un environnement où la violence se fait maîtresse des lieux, les syndicats autant que les juristes ne devraient-ils par repenser la méthode et les mécanismes de protestation ? Réfléchir à une action qui ne lèse pas les protestataire sans porter préjudice à l'élève est plus qu'une urgence. C'est un devoir.