Poursuivant son périple électoral, Ali Faouzi Rebaïne, candidat à la présidentielle, a, lors du meeting organisé hier à Mascara, dressé un tableau noir sur la situation actuelle du secteur de la santé. Un secteur qui accuse, selon lui, un flagrant retard que se soit en matière d'équipement des structures sanitaires et encore plus s'agissant de la prise en charge des malades qui «laisse à désirer». Des insuffisances qui ont fait de ce domaine, d'après Rebaïne, le parent pauvre par rapport aux autres secteurs. A l'entendre, la santé nécessite en urgence une refonte globale. Pour donner de l'appui à son intervention, il est revenu sur le mouvement de protestation des praticiens de la santé, indiquant qu'il est inconcevable de tourner le dos à cette corporation au point d'ignorer leurs revendications. Devant une assistance composée de jeunes, Rebaïne s'est insurgé contre les pouvoirs publics qui «ne se soucient ni de la situation des médecins ni de celle des malades». Tout en jugeant la grève des médecins légitime, il a estimé que la seule victime reste le simple citoyen surtout la couche des démunis qui ne peut se permettre d'aller se soigner dans les cliniques privées. «Ce n'est pas normal que nous formons des médecins sans leur assurer les conditions nécessaire pour exercer leur noble métier. C'est pour cela qu'un nombre important a fui le pays à la recherche d'un cadre de vie meilleur et de conditions de travail plus confortables». Pour Rebaine, «une petite virée au niveau des hôpitaux suffira largement pour constater cette situation désolante, voire dramatique». Au passage, le président de Ahd 54 a déploré le manque d'hygiène dans les structures sanitaires, les chaînes interminables pour une simple consultation, un équipement défaillant auquel s'ajoute la pénurie des médicaments. Sur la lancée, Rebaïne a fait remarquer qu'en «Algérie il n'y a pas seulement la mafia du foncier mais il existe également une autre qui fait son diktat dans le secteur du médicament». Pour ce candidat, la politique algérienne des médicaments ne favorise pas la production nationale et n'encourage pas les opérateurs nationaux à investir dans le secteur. Wassila Ould Hamouda.