L'échec du processus de réconciliation est dû à la non-application des textes de lois. Poursuivant son petit bonhomme de chemin électoral dans l'ouest du pays, le candidat à l'élection présidentielle, Ali Fawzi Rebaïne a animé hier un meeting populaire à Mascara. Devant de nombreux militants venus de partout soutenir celui qu'ils clament, haut et fort, «l'homme du changement», le président de Ahd 54, tout sourire, s'est dit prêt à croiser le fer pour faire de l'Algérie un pays moderne. Dans son intervention, le candidat, non sans avoir, au préalable, rappelé et passé en revue la situation générale du pays, a mis en avant les grands axes de son programme. Un programme dans lequel, affirme Rebaïne, sont proposées des solutions concrètes et des démarches sérieuses à même de remettre sur les rails le développement du pays. A ce titre, et en parfait économiste, le leader de Ahd 54, dresse un tableau peu reluisant de l'économie nationale sujette selon lui, à des pratiques malhonnêtes et de laquelle, de nombreuses personnes ont profité pour asseoir, illégalement, leurs richesses. Dans ce cadre, l'intervenant prévoit, une fois élu président de la République, de réformer le système bancaire et de renforcer le corps des magistrats pour que soient protégées les richesses du pays. Dimanche à Telagh dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, Ali Fawzi Rebaïne a appelé à mettre en oeuvre sa «propre» réconciliation nationale basée, selon lui, sur la stricte application de la loi. L'échec par ailleurs de la réconciliation prônée par le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, M.Rebaïne l'explique par les orientations politiques dans lesquelles elle a été conçue. «Elle est restée tributaire des calculs politiques au moment où la grâce devait être accordée par la justice» soutient ce dernier. Il a indiqué par ailleurs, que «l'échec du processus de réconciliation est dû aussi à la non-application des textes de lois sur la concorde civile telle qu'elle a été adoptée par voie référendaire».