Après avoir sommairement brossé un tableau de la situation socioéconomique et politique du pays et qu'il a qualifiée de sombre, le candidat Rebaïne a désigné les actuels gouvernants comme étant les principaux responsables. De tous les candidats à la prochaine élection présidentielle, le président du parti Ahd 54, Ali-Fawzi Rebaïne a été le premier à fouler le sol de la ville de Mascara où il a enchaîné sa campagne pour, d'un côté, relever la température de la ferveur qui anime la population et tenter, de l'autre, de sensibiliser les électeurs au cours d'un meeting populaire qu'il a animé hier dans la salle du cinéma Le Vox, en présence d'une assistance moyenne. Après avoir sommairement brossé un tableau faisant ressortir la situation qui prévaut dans le pays et qu'il a qualifiée de sombre, le candidat Rebaïne a désigné les actuels gouvernants comme étant les principaux responsables. “Si le peuple endure la pauvreté et la misère dans un pays riche, la faute incombe aux responsables qui ne sont pas en mesure de gérer le budget, et de ce fait, le changement s'impose. Ils sont coupables de faillite et d'avoir induit en erreur les pauvres en leur promettant emploi et logement, des actes qui n'ont pas été concrétisés en fin de compte. Ces décideurs veulent cacher leurs erreurs qui ont entraîné la crise dans tous les secteurs d'activités. En accomplissant leur acte le 9 avril prochain, les électeurs exprimeront leur volonté d'imposer le changement politique car notre pays dispose de tous les moyens humains et financiers pour aboutir aux aspirations du peuple.” Le candidat a énuméré les différents mouvements de grève qui ont paralysé les activités des divers secteurs, notamment celui de la santé. “Les médecins n'ont eu recours à la grève qu'après le refus des instances d'accéder à leurs revendications légitimes, et à mon sens l'Union générale des travailleurs algériens est une organisation qui ne défend pas les intérêts de la masse car au service de l'Etat. En outre, le monopole des médicaments se trouve entre les mains d'une mafia politico-financière.” Après son réquisitoire contre le secteur de la santé, Rebaïne a abordé le rôle des médias lourds, notamment la télévision empêchée de jouer pleinement son rôle dans le domaine de la communication et de l'information. “Le peuple algérien est en droit d'être bien informé et n'a pas besoin qu'on lui cache la vérité. Si le peuple algérien par la voie des urnes m'accorde sa confiance, je m'engage à œuvrer pour mettre un terme à toutes ces pratiques que tout un chacun condamne. Ma première réaction est de donner le pouvoir au peuple et combattre tous les maux. Je lutterai de toutes mes forces pour barrer la route aux mafias du foncier, du café, du sucre, de l'huile. Je suis en mesure au cas où je serais élu d'éradiquer la corruption à tous les niveaux car la nouvelle génération mérite qu'on lui lègue une situation saine”, a conclu le candidat Rebaïne. A. B.