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Santé : Les désagréments liés au jeûne, conséquence des mauvaises habitudes
Publié dans Horizons le 16 - 08 - 2011


Le jeûne n'est pas spécifique à la religion musulmane, puisqu'il a existé aussi bien dans les anciennes civilisations (grecque, égyptienne, indou) que dans d'autres religions surtout monothéistes. Evidemment, pas sous l'aspect du jeûne que nous connaissons dans notre religion, l'Islam. Pour connaître l'impact du jeûne sur la santé, il faut connaître ses spécificités dans la religion musulmane. Il y a des variantes, il existe des jeûnes socioreligieux qui n'ont pas les mêmes horaires que dans la religion musulmane ; par exemple dans la religion hindouiste, on peut ne pas manger plusieurs jours. On peut se priver de certains aliments seulement, comme la viande, la volaille durant certains jours dans la religion chrétienne. Le jeûne de la religion musulmane est un jeûne qui se fait pendant la journée, du lever du soleil à son coucher. Les heures sont variables d'une saison à une autre, ça peut aller de 12 à 14 heures en été, et ça peut se limiter à 8 ou 9 heures pendant l'hiver. Mais c'est un jeûne continu qui dure 29 ou 30 jours. Sur un corps non malade, le jeûne n'a aucune conséquence néfaste sur l'organisme. Au contraire, les dernières études réalisées dans les laboratoires de biochimie, qui s'intéressent beaucoup au diabète, ont démontré que l'organisme humain fonctionnait mieux lorsque la quantité de sucre dans le sang était inférieure à ses besoins. Pour ne pas avoir de maladie comme le diabète, il faut avoir des réserves qui soient légèrement inférieures aux normes pour que le corps soit toujours demandeur. «Il y a deux phénomènes négatifs que j'ai remarqués depuis que j'ai ouvert les yeux, c'est qu'on consomme beaucoup trop la nuit en abusant de sucreries et d'aliments riches en matières grasses. On a l'impression que le jeûneur algérien se venge la nuit», dira le Dr Benredouane M'hamed, médecin et ancien ministre des Affaires religieuses.«Nous mangeons trop vite et pendant très peu de temps, des quantités importantes d'aliments beaucoup plus riches que ce que nous mangeons le reste de l'année. Et nous ne donnons pas à notre corps les heures de sommeil nécessaires pour récupérer de la fatigue physique de la journée», ajoute-t-il. Les Algériens ne se fatiguent pas beaucoup durant cette période ; ils passent leur temps à faire des courses et les femmes à cuisiner durant des heures pour préparer des variétés de mets qui seront mangés en une demi-heure ! C'est tout à fait normal que les gens soient fatigués après et qu'ils souffrent de troubles digestifs, selon lui.Donc, il est conseillé de ne pas prendre de mauvaises habitudes durant ce mois sacré.

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