Durant le Ramadhan, les pratiquants de sport se se demandent s'ils peuvent poursuivre ou non leur activité physique durant ce mois sacré : les exercices sportifs sont-ils dangereux quand on jeûne ? Quels sports faut-il exercer ? Dans quelles conditions ? AVANT LA RUPTURE DU JEÛNE Le danger principal est l'hypoglycémie. Il faut être très prudent surtout la première semaine du mois sacré, car celui-ci modifie profondément les habitudes alimentaires et les heures de sommeil. APRÈS LA RUPTURE DU JEÛNE Après le repas, il faut se contenter d'effectuer des efforts habituels et d'intensité réduite. Il ne faut pas faire d'activités nécessitant une forte dépense d'énergie. La pratique d'une activité sportive à jeun brûle d'abord les sucres et les acides gras circulant dans le sang, puis pousse l'organisme à puiser dans ses réserves de glycogène, de graisse et de protéine. Lorsque le jeûne se prolonge, comme c'est le cas lors du Ramadhan, le déficit énergétique place l'organisme en situation de «souffrance». Ainsi, le corps ne peut pas atteindre certaines performances. La pratique d'un effort sollicite d'autres sources d'énergie telles que les graisses corporelles. L'utilisation des protéines musculaires à des fins énergétiques conduit à des altérations des fibres contractiles, et fragilise le tissu musculaire. Ce risque est d'autant plus élevé si l'hydratation n'est pas correcte, situation fréquemment associée à l'absence de prise alimentaire. En associant la déshydratation, le risque de blessure tendineuse et musculaire (tendinopathie, élongation, claquage) augmente. La carence en énergie et en nutriments qui accompagne le jeûne altère l'adaptation à l'effort, et se manifeste par une fatigabilité, évoluant vers un réel surentraînement avec la répétition des séances. Dans le cadre du sport loisir, il est possible de continuer à pratiquer son sport deux à trois heures après la rupture du jeûne.