Photo : Fouad S. Les projets de loi relatifs aux réforme politiques, examinés au conseil des ministres du 28 août dernier, déposés au bureau de l'APN, ont été à l'ordre du jour de la réunion du secrétariat du bureau politique du Parti des travailleurs (PT) jeudi dernier. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le parti de Louisa Hanoune constate qu'il y a un décalage entre l'orientation dégagée par le président de la République lors du Conseil des ministres et celle contenue dans les projets de loi soumis à l'APN. Ce parti relève que même si l'essentiel des mesures annoncées dans le communiqué du conseil des ministres est inscrit dans ces projets de loi, néanmoins, « elles ont été grossièrement noyées dans ces projets de loi par d'autres dispositions qui expriment, dans le cas par exemple du projet de loi organique relative au régime électoral, une volonté manifeste de maintenir l'ancien système électoral». Le secrétariat du bureau politique du PT constate l'«omission» d'inclure une disposition importante annoncée dans le communiqué du conseil des ministres, à savoir la présidence de la commission communale des élections par un magistrat, remplacée dans le texte présenté à l'APN par un président que doit désigner le wali. Devant cet état de fait, il s'interroge sur les motivations réelles et les visées des rédacteurs des projets de loi. Pour le PT qui désapprouve la démarche des rédacteurs des projets de loi, la multiplication des commissions électorales « ne peut être une garantie de transparence et de contrôle des élections », du moment qu'elles ne pourront pas intervenir d'une façon directe pour éviter tout dérive ou manipulation des résultats. Il propose, pour y remédier, la constitution d'une seule et unique commission, composée des représentants des partis participants aux scrutins, présidée par un magistrat et ce à l'échelle nationale, wilayale et communale. Par ailleurs, le BP du PT exprime son désaccord sur le projet de loi qui instaure les quotas qui « n'offre nullement une garantie en droit d'égalité, et sur l'orientation liberticide imprégnée du projet de loi sur l'information, à travers notamment l'instauration d'une autorité de régulation avec pouvoir de retrait d'agrément aux médias », et s'insurge contre le maintien de la peine d'emprisonnement des journalistes pour leurs écrits et/ou déclarations.