Les pays du champ de la région du Sahel ont mis en place des mécanismes de coordination de la lutte contre le terrorisme qui répondent à leurs préoccupations et ne privilégient pas l'intervention militaire dans la région, a indiqué, M. Abdelkader Messahel. Il a affirmé que «tout le monde s'accorde à admettre que les pays du champ détiennent une stratégie commune de lutte contre le terrorisme qui repose sur des mécanismes de coordination qui répondent à leurs préoccupations et qui ne privilégient pas l'intervention militaire». «Très souvent l'intervention militaire étrangère ne réussit pas et elle peut même alimenter le terrorisme et le djihadisme armé», a poursuivi, M. Messahel. «Il n'est pas du tout évident qu'à chaque fois ce genre l'intervention militaire réussisse», a asséné le ministre algérien qui répondait à une question sur «les raisons qui font que l'Algérie ne participe pas directement à des actions militaires de lutte contre le terrorisme dans la région». C'est ainsi qu'il a souligné que ce n'est pas dans les traditions de l'Algérie d'envoyer des troupes armées dans d'autres pays. Il a également cité, dans ce cadre, le cas du Comité d'état-major opérationnel conjoint (CEMOC) des pays du champ de la région du Sahel, qui a arrêté une stratégie de lutte contre le terrorisme qui, a-t-il dit, repose sur la formation et l'équipement ainsi que l'échange du renseignement. M. Messahel a indiqué, à ce sujet, que l'Algérie «fait beaucoup dans le cadre du soutien aux armées des pays du champ, en matière d'équipements et de la formation».