Amazigh Kateb, ex-leader du groupe Gnawa Diffusion, renoue avec la scène, après le concert à la kheïma du Hilton ; il revient cette fois sur une scène mythique d'Alger, Théâtre de verdure, pour un concert exceptionnel. Il compte se produire le 15 septembre prochain à partir de 22 h, à l'initiative de l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger. Apparentée à la musique gnaoui tant dans ses textes que dans ses compositions, Amazigh Kateb ravira certainement l'assistance avec son expérience musicale et un répertoire aussi riche que diversifié. Le fils de Kateb Yacine refuse d'être catalogué et poursuit avec fougue son exploration du gnaoui traditionnel, qu'il mixe au ragga, chaâbi ou au rap. Les spectacles de Kateb sont un ravissement. Ses concerts, haut en couleurs, sont relevés par l'harmonie de l'interprétation musicale. L'amour, la passion, la douceur, la joie…, tous ces sentiments sont exprimés à travers des titres-phares gracieusement chantés par Amazigh Kateb. On peut constater également le côté rythmique qui, faut-il le noter, est particulièrement important pour ce genre de musique, le gnaoui. En plus, il a l'oreille musicale subtile. Il a cette facilité de reproduire avec exactitude, n'importe quel accord musical qu'il découvre. Amazigh Kateb a plusieurs cordes à son arc. Il est également compositeur de poèmes engagés qu'il compose en plusieurs langues qui sont la plupart traduits en français. Dans sa musique, Amazigh Kateb s'inspire, dans ses chansons, de notre quotidien entre souffrances, colère, paix et surtout amour. L'amour prouve à qui veut s'en convaincre que les mots se suffisent. Il parvient à séduire d'emblée le public par sa grande maîtrise musicale. Tantôt majestueux, tantôt sensible et sensuel, mais toujours raffiné, Amazigh Kateb réussit une interprétation puissante, une sensibilité extrême. Cela confère à sa carrière. Il charme sans trop forcer son auditoire, par son talent, son professionnalisme et son charisme. Les textes sont savamment interprétés. Bref, il est égal à lui même. Pour rappel, Amazigh Kateb a dernièrement adapté en musique un texte du poète Mahmoud Derwich intitulé «A ma mère». Puis, il a dû annuler sa visite en Syrie et sa tournée au Moyen-Orient, pour des raisons sécuritaires.