Un groupe de travail interministériel a été mis en place, jeudi dernier, au niveau du ministère des Affaires étrangères, pour l'élaboration du deuxième rapport national au titre de l'examen périodique universel (UPR) du Conseil des Nations unies des droits de l'homme (CDH). Il sera présenté en juin 2012 devant le CDH à Genève, a souligné le porte-parole du MAE Amar Belani. L'examen périodique universel est un mécanisme institué par le Conseil des droits de l'homme, en vertu de la résolution 60/251 de l'Assemblée générale des Nations unies, adoptée le 15 mars 2006. Ce mécanisme a été créé pour permettre l'évaluation de la situation des droits de l'homme dans l'ensemble des Etats membres du système de l'ONU. Elle s'effectue à travers la présentation des rapports périodiques (tous les quatre ans) en vue d'exposer les réalisations et défis en matière de promotion et de protection des droits de l'homme. Selon le diplomate algérien, une place importante sera accordée aux réformes politiques décidées par le président de la République. Une large consultation sera engagée dans une prochaine étape, avec les membres de la société civile activant dans le domaine des droits de l'Homme. Pour le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme, Me Farouk Ksentini, l'Etat algérien s'est beaucoup investi dans la promotion des droits de l'homme, comme il l'a fait auparavant en matière de lutte antiterroriste. « Lutter contre le terrorisme, c'est lutter pour la défense des droits de l'homme. Le terrorisme est la négation absolue des droits de l'homme. C'est la raison pour laquelle, l'Etat demeure le plus grand protecteur des droits de l'homme, une mission qu'il assure parfaitement », a souligné Me Ksentini. Il a, par ailleurs, fait part des aspirations de la société civile en matière des droits de l'homme. « La société civile ambitionne de participer réellement à l'édification de l'Etat de droit pour lequel nous œuvrons tous ensemble », a-t-il ajouté. Me Ksentini établira un compte rendu au président de la République de la mission effectuée par la délégation du Comité international de coordination des institutions nationales des droits de l'homme (CIC/INDH) du Haut Commissariat des droits de l'homme de l'ONU. Conduite par la présidente en exercice du CIC/INDH, Mme Roselyn Noonan (13-16 septembre) la délégation a, rappelons-le, rencontré jeudi à Alger des représentants de la société civile au siège de la CNCPPDH. L'ONU SALUE LES EFFORTS CONSENTIS POUR L'ALGERIE A l'isue de cette rencontre, Mme Roselyn Noonan a salué les efforts consentis par l'Algérie en matière de protection et de promotion des droits de l'Homme. La responsable onusienne a déclaré que les contacts qu'elle a eus avec les représentants de la société civile, des membres du gouvernement, du Parlement dans ses deux chambres et des organisations d'étudiants, des travailleurs et des femmes, lui ont permis de mieux comprendre de la situation des droits de l'Homme dans notre pays. Elle a, à cet effet, pris connaissance des conditions de travail de la CNCPPDH en Algérie. «L'action de cette instance est importante mais difficile», a-t-elle reconnu. Elle a au terme d'une visite de trois en Algérie, exprimé sa satisfaction quant à l'accueil qui lui a été réservé à tous les niveaux. Première du genre, cette visite n'a pas manqué de conforter son respect pour l'histoire du pays, sa lutte contre le terrorisme durant la décennie noire et sa marche vers la démocratie et le pluralisme médiatique et politique. Elle a, néanmoins, reconnu qu'il reste encore du travail concernant les droits de l'Homme, tant en Algérie que dans les autres pays du monde. Ce qui permettra de raffermir les relations de coopération entre le CIC/INDH et la CNCPPDH.