Les spectateurs ont été nombreux à se déplacer à la Cinémathèque algérienne, pour la projection du film «Gerboise bleue» de Djamel Ouahab, la vieille de la clôture du «Cycle cinéma reportage et documentaire», intervenue lundi dernier. Ces journées ont été initiées en collaboration avec le Centre méditerranéen du cinéma et de l'audio visuel (CMCA) de Marseille. «Gerboise bleue» raconte l'histoire des vétérans français et des touaregs algériens victimes des premiers essais nucléaires français dans le Sahara de 1960 à 1966. Pour la première fois, les derniers survivants témoignent de leur combat pour la reconnaissance de leurs maladies, et révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés. Djamel Ouahab est le réalisateur qui a un long parcours dans la production cinématographique. Aujourd'hui encore, il reste en activité. Ses films, quel que soit le thème engagé, sont toujours couronnés de succès. Rares sont ses productions qui ne rapportent pas de distinctions pendant les rencontres cinématographiques. C'est que ce talentueux cinéaste adopte une écriture toujours nouvelle. Chez lui, le cinéma est en perpétuelle mutation. Il s'éloigne ainsi des schémas classiques. Le spectateur qui vient voir un de ses films est assuré de vivre une expérience nouvelle qui sort de l'ordinaire. Il sait, par les techniques et les procédés que lui offre le 7e Art, captiver et retenir l'attention. Il ne se laisse pas entraîner par la routine. Il se renouvelle constamment. La Cinémathèque algérienne a donné ainsi l'occasion de l'apprécier et aussi de le redécouvrir pour les passionnés de cinéma. Les essais nucléaires effectués par la France coloniale dans notre Sahara constituent des crimes abominables à l'encontre de citoyens algériens, et une violation flagrante des textes et traités internationaux consacrant le principe de préservation des droits de l'Homme.