«Nous espérons que le Conseil de sécurité (...) va permettre à la Palestine de devenir membre des Nations unies», affirme Riyad Mansour, l'ambassadeur palestinien à l'ONU. Le Conseil de sécurité se réunira formellement aujourd'hui pour décider de déférer ou non la demande d'adhésion de la Palestine comme Etat membre à part entière des Nations unies, devant le Comité des admissions, selon Nawaf Salam, l'ambassadeur du Liban et président du Conseil de sécurité pour septembre, à l'issue de 40 minutes de consultations des Quinze, les premières d'une longue série qui risquent de durer jusqu'à la fin octobre début novembre. «Nous espérons que le Conseil de sécurité (...) va permettre à la Palestine de devenir membre des Nations unies», affirme Riyad Mansour, l'ambassadeur palestinien à l'ONU, espérant que le Conseil de sécurité ferait preuve de responsabilité en prenant acte de la reconnaissance par 131 pays de la Palestine comme un Etat souverain. «Nous rencontrons tous les pays membres du Conseil de sécurité pour les convaincre de voter en faveur de l'adhésion de la Palestine», dit-il précisant que les Palestiniens enverront ces jours-ci une délégation en Bosnie, au Gabon et au Nigeria, trois pays qui pourraient ajouter leur «oui» aux six membres du Conseil de sécurité, permanents ou non, qui ont déjà approuvé la demande palestinienne (Chine, Russie, Brésil, Inde, Liban, Afrique du Sud). Autrement dit, obtenir les neuf voix requises pour que la demande puisse faire l'objet d'une «recommandation» du Conseil à l'Assemblée générale de l'ONU, passage obligé pour que celle-ci se prononce par un vote à son tour. Sauf si les Etats-Unis mettent leur veto. Les autres membres du Conseil, comme la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal jouent le grand écart. Tout en cherchant à éviter de ternir leur image dans le monde arabe de «démocrates» et de supporters du «printemps arabe», ils manœuvrent pour que le Conseil de sécurité n'en vienne jamais à voter et que les deux parties reprennent les négociations sans préalable. Benjamin Netanyahu reproche à Abbas, qui n'exclut pas, en cas d'échec au Conseil, d'user de l'option d'un vote direct à l'Assemblée générale pour obtenir un statut «d'Etat observateur non membre» aux lieu et place de l'actuelle «entité observatrice», de vouloir un Etat sans la paix. Tout en demandant à l'AG de «ne pas laisser cela se produire», il autorise la construction de 1.100 logements pour les colons à El Qods-Est.