Les Palestiniens devaient annoncer hier leur choix entre la voie du Conseil de sécurité ou un vote à l'Assemblée générale pour être reconnus comme Etat palestinien, a dit vendredi l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour. “Je pense que lundi (la direction palestinienne) pourrait annoncer quelle option” elle choisit entre le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale, a ajouté M. Mansour lors d'un point de presse. Passer par le Conseil de sécurité, qui leur permettrait de devenir pays membre à part entière de l'ONU, se heurterait à un veto américain, a-t-il reconnu. La voie de l'Assemblée générale avec un vote à la majorité simple donnerait aux Palestiniens un statut amélioré, comparé à leur statut actuel d'“entité observatrice”, a expliqué l'ambassadeur. Une décision pourrait être prise à l'issue d'une réunion prévue lundi au Caire du Comité de suivi de la Ligue arabe qui réunira les ministres des Affaires étrangères du monde arabe, a précisé M. Mansour. Les Palestiniens, s'ils choisissent la voie d'un vote à l'Assemblée générale, ont de bonnes chances d'obtenir une majorité en leur faveur. Devenir par ce biais “pays observateur non membre” de l'ONU offrirait aux Palestiniens des prérogatives nouvelles telles que celle de devenir membre d'organisations comme l'Unesco ou l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ou encore de la Cour pénale internationale (CPI), a encore indiqué l'ambassadeur. “C'est significatif. Cela nous accordera des droits supplémentaires”, a-t-il dit. M. Mansour a confirmé qu'aucune date n'avait encore été décidée pour une rencontre du président palestinien Mahmoud Abbas, qui arrivera à New York le 19 septembre, avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. La date du 20 septembre a été mentionnée par M. Abbas, mais l'ONU a souligné qu'aucune rencontre entre les deux hommes n'avait encore été programmée. L'ambassadeur a encore affirmé que 126 Etats reconnaissaient la Palestine comme Etat, d'autres devant s'ajouter à la liste dans “les 24 heures qui viennent”.