Des négociations de paix se tiennent depuis lundi à Doha, capitale du Qatar. Ces négociations à huis clos, les deuxièmes du genre, sont menées sous la médiation d'Ahmed ben Abdallah Al-Mahmoud, le ministre d'Etat qatari aux Affaires étrangères et Djibril Bassolé, le médiateur de l'Organisation des Nations unies et de l'Union africaine. Selon le Qatari, les pourparlers entre les représentants de Khartoum et du Darfour progressent normalement même si «certaines difficultés» comme le manque de confiance entre les parties en conflit, la division des factions armées et l'absence d'une approche intégrée de l'opération de paix, persistent au point de pouvoir retarder le cheminement vers une solution finale. «Ils ont permis de fonder un cadre de travail et d'affirmer le principe du dialogue et de solution politique comme l'unique solution à la crise du Darfour», dit-il précisant que la « médiation œuvre par tous les moyens à résoudre ces difficultés ». Ces pourparlers prometteurs semblent menés en parallèle avec la volonté du Tchad et du Soudan de normaliser leurs relations et de « coopérer » pour le retour d'une « paix définitive » à leurs frontières. Est-ce la fin de la crise du Darfour, la région soudanaise en proie à un conflit depuis 2003 (300.000 morts selon les estimations de l'ONU, 10.000 d'après Khartoum, et de 2,7 millions de déplacés) ?